Un jeune loup très rapide (2005-2008)
La signature avec BMW
Très vite dans les catégories inférieures, le jeune natif d’Heppenheim se fait rapidement remarquer et devient la petite protection de l’équipe Red Bull. Grâce à ça, Vettel signera un contrat avec BMW en 2005 et effectuera plusieurs séances d’essais libres et de tests que ça soit avec BMW Sauber ou Williams BMW entre 2005 et 2007, il sera par ailleurs promu aux rôles de 3ème pilote chez Williams BMW. La bascule, se fera lors du GP des États-Unis à Indianapolis en 2007.
En effet, suite aux forfaits de Robert Kubica due à son terrible accident lors du GP du Canada. Sebastian Vettel se voit promu en tant que pilote titulaire aux côtés de Nick Heidfeld. Le jeune loup se montre très rapide jusqu’à signer une P4 lors des séances d’essais libres, mais surtout à terminer P8 de la course ce qui lui permet d’inscrire son premier point en F1 pour son premier GP dans la catégorie reine.
Sebastian Vettel devient alors le plus jeune pilote de l’histoire de la Formule 1 à inscrire un point à 19 ans (record battu par Max Verstappen en 2015). Il est claire que ce rookie à “ce truc” en plus par rapport à tout les autres. Cette rapidité malgré son âge est très impressionnante.
Une première saison chez Toro Rosso
Après avoir terminé la saison 2007 chez Toro Rosso en remplacement de Scott Speed. Le jeune Allemand devient pilote titulaire en 2008 pour l’écurie Toro Rosso aux côtés d’un autre Sébastien mais cette fois-ci français, nous parlons bien sûr de Sébastien Bourdais. Vettel restera discret jusqu’au GP de Monaco où il mettra sa voiture en 5ème place à l’arrivée du Grand Prix. Il sera non loin du podium du GP de Belgique à Spa-Francorchamps, où il terminera 4e après un GP chaotique.
Néanmoins, le moment fort de sa saison sera ce week-end à Monza. En effet, en Italie, les conditions météo sont extrêmement difficiles (pluie, piste froide…), malgré tout cela Sebastian Vettel mettra sa Toro Rosso en pole position et remportera le GP 24h plus tard.
Il deviendra le plus jeunes poleman (record toujours actif) et plus jeune victorieux d’un Grand Prix de Formule 1 (record battu en 2016 par Max Verstappen) et tout cela à l’âge de 21 ans. Ces deux records étaient détenus par un certain Fernando Alonso… À la suite de cela, Vettel jouera le rôle de troubles fêtes parmi les leaders et finira P8 du championnat pilote.
L’épopée Redbull (2009-2013)
La saison 2009
Après de nombreux très bons résultats, Sebastian Vettel se voit promu logiquement aux côtés de Marc Webber pilote très expérimenté au sein de l’écurie « grande sœur ». Cependant, pendant cette année 2009, une écurie domine vraiment les débats : Brawn GP. En dépit d’une Red Bull compétitif, le pilote allemand finira deuxième du championnat derrière Jenson Button. Cette saison, Vettel signera 4 poles position, remportera 4 victoires et sera le premier pilote victorieux pour Red bull ! Historique !
La saison 2010
Après une saison très prometteuse avec Red Bull, la saison 2010 semble belle avec une voiture très compétitive. Cependant avec une monoplace très compétitive et de très bons résultats, Sebastian Vettel joue beaucoup de malchances (problèmes moteurs, crevaison…), mais aussi commettent des erreurs de jeunesse et notamment un accident avec son propre coéquipier, où il sera fautif lors du GP de Turquie.
Malgré tout cela, la saison est très serrée et Vettel réussie toutefois à se présenter comme « potentiel » protagoniste au titre de champion du Monde tout comme son coéquipier Marc Weber. En effet, ce sont 4 pilotes qui se présentent en candidat au titre à Abu Dabi : Fernando Alonso (Ferrari), Lewis Hamilton (Mclaren), Mark Weber et Sebastian Vettel (Red Bull).
Après avoir signé la pole position, Vettel profitera de la crevaison de son coéquipier parti à la faute et de l’erreur stratégique de Ferrari et d’Alonso pour remporter la course et le titre pilote. Il devient le plus jeune champion du Monde de l’histoire à 23 ans 4 mois et 11 jours, le tout sans avoir mené aucune manche de ce championnat du Monde aux classements pilotes.
On se souviendra de cette fameuse team radio à l’arrivée : « You juste need to wait sunshine, you juste wait, Du Bist Weiltmaster ! Sebastian you are The world champion, you are the world champion ! » comme ce sera le cas 12 ans plus tard avec Max Verstappen. Vettel signera 10 pôles position et remportera 5 victoires. C’est l’eclosion d’une étoile montante de la Formule 1.
La saison 2011
L’année 2011 ne sera pas la même en terme de show pour les passionnés de F1. De fait, l’association Vettel-RedBull est imbattable. Cette saison sera sous la main mise de Vettel en mettant un écart de 122 points avec son dauphin (Jenson Button) et 134 avec son coéquipier Webber.
Cette saison lui adviendra le surnom de « Baby Schumi » avec 15 poles position glanés (record absolu) et 11 victoires (en 19 GP) ce qui n’est dû jamais vue depuis Michael Schumacher. Il devient alors double champion du Monde et plus jeune de l’histoire !
La saison 2012
Contrairement à 2011, la saison 2012 est beaucoup plus disputée. Lors de cette saison, on assistera à un véritable ballet de vainqueurs différents, effectivement en 7 GP, il y aura 7 vainqueurs différents ce qui n’est dû jamais vue dans l’histoire de la F1. Malgré un niveau impressionnant de Vettel, c’est bien sa mécanique qui va flancher à plusieurs reprises et lui accumuler un retard de près de 50 points face à son rival espagnol Fernando Alonso et tout ça à 7 GP de la fin.
Après une remontée spectaculaire au championnat des pilotes, Vettel arrive avec 13 points d’avance face à son dauphin espagnol à l’amorce du GP du Brésil (dernière manche de la saison). Cependant, la course devient folle, le pilote germanique se fait taper par Bruno Senna au virage 4. Malgré des dégâts sur le fond plat de la Red Bull, des conditions de piste difficiles et changeantes, il remontera du fond du peloton jusqu’à la P6 ce qui signifiera qu’il deviendra de nouveau champion du monde pour 3 points devant Fernando Alonso finissant P2.
Grâce à cette détermination et cet acharnement, Vettel remporte pour la troisième fois le championnat du Monde des pilotes et devient le plus jeune triple-champion du monde de l’histoire. Par ailleurs, il égale des légendes comme Ayrton Senna… C’est aussi la passation de pouvoir entre Michael Schumacher et Sebastian Vettel car le vétéran avait annoncé sa retraite quelques mois plus tôt.
La saison 2013
La saison 2013 est à l’image de celle de 2011. En effet, Vettel domine tous les débats et explose tous les records les uns après les autres !
Il devient le plus jeune quadruple champion du Monde et égalise une autre légende de la F1, un certain : Alain Prost à 4 GP de la fin. Il remporte 13 victoires en une saison (record actif) et 9 victoires d’affilée (record actif) et signant l’écart le plus important avec son dauphin : 155 points (record actif). L’année 2013 est l’apogée de l’hégémonie Vettel-RedBull ! Monumental !
Relever la Scuderia Ferrari
La saison 2015
Après une campagne 2014 catastrophique, Vettel décide de partir de chez Red Bull et remplace son Fernando Alonso en tant que pilote numéro 1 à la Scuderia Ferrari. En effet, Vettel veut reproduire ce qu’avait fait son idole auparavant : Michael Schumacher. Cependant en 2015, la Mercedes est trop en avance par rapport à Ferrari…
Malgré tout, « Baby schumi » remportera 3 victoires, fera une pole ce qui semble dérisoire au vu de ses dernières années de gloires chez Red Bull, mais qui en fait est incroyable vu le niveau de sa Ferrari par rapport à celui de la Mercedes. Ces 3 victoires (Malaisie, Hongrie et Singapour) seront symboliques car elles relanceront Ferrari, mais aussi il gagne 3 GP sur sa première saison avec Ferrari, comme son idole finalement. Il finira 3ème du championnat du Monde des pilotes.
La saison 2016
Comme en 2014, la saison 2016 sera choux blancs dus aux choix calamiteux stratégiques et au développements faiblards de la monoplace. Cette saison montre déjà les faiblesses de Ferrari… En effet, Vettel finira 4ème du championnat du Monde des pilotes avec 0 victoire et 0 pole position.
La saison 2017
L’année 2017 est la première occasion pour Vettel de réaliser son rêve : gagner avec Ferrari et faire comme son idole. En effet, même si la Ferrari reste moins rapide que la Mercedes, Vettel comble le manque de sa monoplace avec son pilotage et lui permet de mener le championnat jusqu’à Monza devant Lewis Hamilton.
Cependant, le point de bascule se fera à Singapour, car Vettel aura un accrochage avec Verstappen et son propre coéquipier Kimi Raikkonën au départ. La tournée asiatique est une catastrophe à cause des problèmes de fiabilité de sa Ferrari, alors qu’il était le plus rapide pendant tous ces week-ends…
Il devra abdiquer au Mexique et finira vice-champion du Monde. Cette saison est très frustrante car il était le plus fort sur cette saison mais perd le championnat sur de la malchance. Il finira la saison avec 4 pole positions et 5 victoires à la fin de la saison. Malgré tous les points positifs, Ferrari est revenu à la bataille au titre.
La saison 2018
Après être passé proche du titre en 2017, la saison 2018 s’annonce encore mieux. En effet, cela se confirme avec 2 victoires d’affilés et 3 poles position en 4 GP pour les rouges. La saison s’annonce serrée entre Vettel et Hamilton, les deux commettent des erreurs et ont de la malchance. Vettel va même gagner chez Lewis Hamilton en Grande-Bretagne après un GP très mouvementé.
Cependant, cette saison on voit un Vettel différent sans doute fatigué par le fait de porter Ferrari à lui tout seul, de les couvrir de la moindre erreur de leur part ou encore un développement R&D en fin de saison catastrophique. Ses problèmes, mais aussi cette frustration de ne pas y arriver, vont lui faire commettre des erreurs incompréhensibles notamment ses fameux « spins » ou encore sa terrible erreur en Allemagne devant son public à la maison. Cette erreur va faire basculer sa saison et sa carrière avec…
Vettel finira la saison encore une fois 2ème au championnat du Monde avec 5 pôles et 5 victoires mais le problème est plus profond…
La Fin semble proche…
Les dernières années Ferrari
Les années 2019 et 2020 seront le chemin de croix pour Sebastian Vettel qui obtiendra que 1 victoire et 2 pole position en 2 ans. Vettel est fatigué par Ferrari et est dominé par son coéquipier Charles Leclerc. Il est gentiment remercié par la Scuderia et repartira avec 14 victoires et 12 poles positions récoltées. Vettel était si proche mais à la fois si loin. Il rejoint la triste liste des champions du monde ayant échoué avec Ferrari : Prost, Alonso, Mansell…
La dernière danse avec Aston Martin
Vettel fera un dernier baroude d’honneur chez Aston Martin pour reprendre du plaisir et se lancer dans un autre projet. Mais l’Aston Martin n’est pas au niveau de jouer au avant-post, même si Vettel parvient à ramener 2 podiums pour les Verts en 2021. Il retrouvera de la performance surtout vis-à-vis de son coéquipier Lance Stroll qu’il dominera par ailleurs il sera par ailleurs le pilote ayant fait le plus de dépassements sur la saison 2021. Cependant, on sent le quadruple champion du Monde ailleurs, moins tourné vers son sport…
Dans la voiture mais aussi en dehors
Vettel se fait aussi remarquer par ses prises de position sur des sujets tels que : sur les droits des femmes, l’écologie ou encore la liberté. Vettel reste tout de même quelqu’un dans le paddock de très écouté. En effet, il est toujours « le porte-parole » des pilotes en cas de problème notamment avec la FIA. Malgré toutes ces années, il n’aura pas perdu son aura de champion du Monde.
Cependant, en parallèle de cela, il vit aussi une vie de famille à côté contrairement à d’autres ce qui lui prend énormément d’énergie et le pousse à réfléchir de plus en plus sur son avenir. Il ne retrouve plus aussi cette F1 qui le faisait vibrer auparavant et qui était moins artificielle.
C’est pour l’ensemble de ces raisons que Sebastian Vettel annonce sa retraite, après 289 GP parcourus, 4 titres de champions du monde, 53 victoires, 122 podiums et 3 499 tours en tête, il tirera sa révérence à la fin de sa saison 2022.
Quelle est sa place ?
Sebastian Vettel se place dans la légende dans la F1 assez logiquement. En effet, avec tous ces records encore actifs et son palmarès, nous sommes obligés de le qualifier de légende. On retiendra sa rapidité dès le plus jeune âge, sa domination sur la F1, mais aussi un pilote passionné de son sport capable même de citer tous les champions du Monde de F1 dans l’ordre chronologique et surtout un pilote très honnête qui dit ce qu’il pense sans détour même si ce n’est « politiquement pas correct ». Malgré son échec chez Ferrari, son aura fait vibrer la planète F1 par ses dépassements, ses victoires, ses poles, etc.
En effet, les 4 titres vont laisser un vide et l’homme va laisser un abîme.
Merci Sebastian Vettel pour ses 15 ans de Formule 1. Bonne retraite et bonne fin de saison… LÉGENDE !