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Être entraîneur du PSG sous l’ère qatari : un Pari risqué

En 2011, l’annonce est officielle : des investisseurs qataris rachètent 70 % des parts du PSG. Leur objectif est de suite clair, faire de Paris le plus grand club français, et l’un des cadors européens. Pour cela, de très importants moyens ont été mis en place, avec des mercato toujours plus impressionnant. Mais pour gérer toutes les stars désormais parisiennes, un entraîneur de taille est nécessaire. De nombreux prétendants ont alors tenté d’être l’homme providentiel, sans jamais faire l’unanimité. Pocchetino, dernier en poste, ne déroge pas à la règle. Mais alors, qu’est-ce qui explique la difficulté d’entraîner le club de la capitale ?

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Mauricio Pocchetino, entraîneur actuel du PSG, est le dernier à avoir tenté l’expérience sous pression d’entrainer le club de la capitale
Endosser le rôle d’entraineur principal, une pression constante

La nomination d’un nouvel entraineur du Paris Saint Germain est toujours un évènement. Toute la presse européenne est à chaque fois présente pour découvrir celui qui sera peut-être enfin capable de faire du club un champion d’Europe. La pression commence ainsi là, dès le premier jour, avec une attente immense autour des résultats. Idem pour les supporters, qui sont toujours de plus en plus exigeants.

Mais le club s’est tellement développé depuis plus de 10 ans que les pressions sont multiples. En premier lieu, on observe évidement les résultats de très près. Désormais, l’écart est tellement grand avec les autres équipes françaises que le grand public s’attend à 100 % de victoires. En effet, ne serait-ce qu’un nul en Ligue 1 est synonyme de remise en question, de jugement sur l’effectif parisien. Tout cela conduit les observateurs de la Ligue 1 à normaliser un titre de champion de France du Paris-Saint Germain. La victoire est donc impérative dans le championnat français, mais il en va de même pour la Ligue des Champions.

Depuis 10 ans, la plus grande compétition européenne est l’objectif absolu des parisiens. En cas d’échec au championnat ou en Coupe de France, une Ligue des Champions ferait tout oublier. Oui mais voilà, alors que d’immenses stars se sont succédées dans la capitale, le PSG n’a jamais fait mieux qu’une finale perdue. Et encore, il s’agit d’une seule finale, en 11 ans désormais. Le reste du temps, ce sont souvent des désillusions. La première et la plus marquante fut en 2017, avec la remontada subit face au Barça. Puis, en 2019, le scénario se répète face à Manchester United. Enfin, cette année, alors que le PSG menait en 8èmes face au Real de Madrid à 30 minutes de la fin, un triplé de Karim Benzema est venu doucher les Messi, Mbappé, Neymar et autres.

C’est notamment pour cela que beaucoup d’entraîneurs du PSG ont vu leur contrat s’arrêter plus tôt que prévu. La pression vient de partout : dirigeants, médias, supporters, joueurs eux-mêmes, et cela fait exploser certains. C’est pourquoi toutes les déclarations sont aussi écoutés attentivement, pour déceler tout problème au sein du club.

Ainsi, chaque jour, y compris lors des entraînements souvent filmés, l’entraîneur principal du PSG à la pression. Il doit tenir son rang, être à la hauteur des résultats escomptés, mais aussi capable de gérer un effectif souvent difficile à manier.

La gestion des stars, une problématique jamais résolue

En effet, lorsque l’on voit les noms qui composent l’équipe parisienne, il y a de quoi être impressionné. Messi, Mbappé, Neymar, Marquinhos, Sergio Ramos, Di Maria, Donnaruma, Verrati… Ce sont tous des joueurs d’exception, qui en ont conscience, et qui sont donc très exigeants.

Pour un entraîneur, la gestion d’autant d’individualités s’avère donc être un véritable casse-tête. Il faut être capable de les canalyser, de se faire respecter, de prendre les bonnes décisions sans se soucier des affects des uns et des autres.

Régulièrement, on entend dire que l’ambiance du vestiaire n’est pas toujours saine, que certains joueurs s’opposent aux décisions de l’entraineur etc… Cela ne permet évidemment pas le bon développement d’un groupe, et créé encore plus de problèmes pour l’entraîneur à diriger ses troupes et à se faire respecter.

On pourrait donc penser que pour que tout le monde respecte le manager principal, il faudrait une personne respectée de tous, pour son passé de footballeur ou ses réussites d’entraineur. Une légende du club pourrait donc réussir cela notamment.

Qu’en est-il alors de l’avenir ?

Bon. La situation est toujours aussi incertaine sur le futur des entraîneurs parisiens. Mauricio Pocchetino, après l’élimination en coupe d’Europe, pourrait déjà être remercié à la fin de sa deuxième saison.

Cela n’aurait rien de surprenant. En se retournant sur les dernières années parisiennes, aucun entraîneur n’a survécu à plus de 3 saisons. Le recordman est Laurent Blanc de 2013-2014 à 2015-2016. Tomas Tuchel, lui, est second avec deux saisons et demies, de 2018-2019 à 2020-2021. Pour le reste, ils n’auront jamais dépassé les deux ans. C’est le cas de Carlo Ancelotti, Unai Emery, ou encore Antoine Kombouaré qui n’a fait qu’un an sous la présidence des qataris. Ainsi, de très grand noms du coaching international sont passés à Paris, mais aucun n’a réussi à y rester longtemps. Pocchetino à la fin d’année pourrait bien lui aussi ne pas réussir à franchir le cap des plus de 2 ans au PSG.

On peut se demander alors si ces hommes ont échoué, tous, les uns après les autres, ou si l’exigence est trop grande, et la patience trop courte… Dans tous les cas, la saison du Paris-Saint Germain semble déjà mauvaise pour les supporters et les dirigeants. Cette élimination prématurée de la coupe aux grandes oreilles a fait beaucoup de mal en interne. Les regards sont déjà tournés vers la saison prochaine.

Ainsi, peu d’espoirs subsistent quant à une éventuelle saison de plus du manager argentin sur le banc parisien. Les supporters eux ne semblent pas en faveur de cela, et auraient presque tendance à regretter les anciens qui réussissent sur la scène internationale (Tuchel à Chelsea, Emery à Villareal, et Ancelotti à Madrid, responsable de l’élimination parisienne).

De gauche à droite : Carlo Ancelotti, Tomas Tuchel et Unai Emery, tous anciens coachs au PSG, n’ont pas réussi à se maintenir à la tête du club de la capitale

On espère donc un changement du côté des fans parisiens, et certains noms ont déjà fait surface. Celui qui est le plus resplendissant à première vue est celui de Zinedine Zidane. Le triple vainqueur de la C1 avec le Real en tant qu’entraîneur fait rêver les supporters. Mais le natif de Marseille, attaché au club de la cité phocéenne, pourrait ne pas venir à cause de la rivalité entre les deux clubs. De plus, lui attendrait son heure en équipe de France plutôt. D’autres pistes sont évoquées à droite à gauche, comme celle menant à l’entraîneur du Bayern actuellement Julian Nagelsmann. Mais étant en fonction dans un top club européen, cela semble être un dossier difficile.

Les dirigeants parisiens vont donc bientôt se réunir pour prendre une décision concernant l’entraîneur de la saison 2022-2023. Une chose est sûre, encore une fois, le sujet fait largement débat, et aucune stabilité ne semble être possible. Réponse dans les prochaines semaines pour connaitre le nom du nouveau courageux qui osera prendre les rênes du club parisien…

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