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Équipe de France de ski de fond : le bronze leur va si bien !

Moins médiatisé que le biathlon de nos jours, le ski de fond ramène encore des médailles depuis quelques années aux Jeux Olympiques. Déjà en bronze en 2014 et 2018, les quatre relayeurs français ont encore réussi à conserver cette breloque. Un exploit colossal qui prouve encore les progrès du ski nordique en France année après année.

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Une douloureuse désillusion

Avec trois engagés dans l’épreuve du sprint libre masculin, les Bleus affichaient de grandes ambitions le mardi 8 février. Avec la 16e place de Renaud Jay, la 4e de Richard Jouve et la 1ere de Lucas Chanavat en qualifications, les Français répondaient présents dès les premiers hectomètres de course. Déjà en forme cette saison sur le circuit coupe du Monde (podiums à répétition pour Jouve et Chanavat), les sprinteurs français ont donc pu choisir leur quart de finale.

En quart de finale, la malchance commençait à tourner autour de l’équipe de France. C’est Renaud Jay qui chutait pendant son quart de finale et voyait tout espoir de finale s’envoler. Mais ses deux autres coéquipiers se qualifiaient en même temps logiquement en demi. Mais les ambitions des Bleus étaient claires avant de partir pour Pékin, prendre une médaille individuelle en sprint.

Ironie du sort, Jouve et Chanavat se retrouvaient dans la même demi-finale pour tenter de s’offrir une place en finale. Après avoir mené tout le long, c’est Lucas Chanavat qui perdait pied à une centaine de mètres de l’arrivée. Le solide garçon du Grand Bornand n’a rien pu faire et a vu s’envoler son ami Richard Jouve se battre pour la finale. Richard Jouve a bataillé et a fini par accrocher une troisième place à la photo-finish “presque” synonyme de place en finale.

Mais c’est ce “presque” qui laissait planer le suspens autour de la potentielle qualification de Jouve en finale. Car en sprint, la place en finale se joue au temps et non au niveau du classement. Et malheureusement, la deuxième demi-finale a été encore plus rapide que celle où figurait les deux Français. Et malgré sa troisième place, Richard Jouve se retrouvait éliminé pour un petit centième. Une déception immense dans le clan français qui avait misé beaucoup sur ce sprint libre.

Une déception immense comme en témoigne les passages en zone mixte de Lucas et Richard après la course. Lucas Chanavat a appris en direct la non-qualification de son ami Jouve et a fondu en larmes quelques secondes après avant de déclarer: “On s’est entraînés depuis quatre ans pour ce jour, c’est très dur”. Richard Jouve passait lui quelques secondes plus tard devant les micros. Et ce fut encore plus dur pour lui. Il voulait ramener “une médaille individuelle dans ce sprint”. Une désillusion vite atténuée avec la belle médaille de bronze obtenue par le relais.

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Les larmes de Richard Jouve après son élimination en demi-finale.
Une médaille qui leur appartient

Le 13 février dernier avait lieu le traditionnel 4*10 km en relais chez les hommes. Le quatuor français était donc composé de Richard Jouve, Maurice Manificat, Clément Parisse et Hugo Lapalus. Avant eux, c’était Jean-Marc Gaillard, Robin Duvillard, Ivan Périllat Boiteux et déjà Maurice Manificat en 2014 qui avaient empoché le bronze à Sochi. En 2018, c’est Clément Parisse et Adrien Backscheider qui prenaient place dans cette équipe aux côtés de Gaillard et Manificat.

Cette année encore, les Bleus ont prouvé qu’ils avaient bien leur place dans le Top 3 du ski de fond mondial. Déjà 3e du Tour de Ski l’an passé, Manificat a clôturé le relais de la plus belle des manières. En partant à la 4e place, le skieur de 35 ans a fait l’effort pour recoller même à la deuxième place à quelques kilomètres de l’arrivée. Mais le grand monsieur du ski de fond mondial, Johannes Klaebo en remettait une couche et déposait “Momo” en lui laissant la 3e place.

Cette médaille vient encore couronner une discipline en France qui continue de former de grands espoirs. Il faudra donc voir si dans quatre ans, à Milan, ces Bleus pourront faire perdurer cette tradition voire même faire mieux ?

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La joie des Français lors de la remise de leur médaille de bronze sur le podium.
De belles performances dans les autres disciplines

Dans le sprint classique en relais chez les femmes, c’est Léna Quintin et Mélissa Gal qui ont offert une belle 10e place à l’équipe de France. Les deux jeunes fondeuses ont surpris tout le monde en accrochant une place en finale. Malheureusement, elles n’auront pas su résister aux différentes accélérations des autres sprinteuses. Mais c’est une performance qui reste notable pour les deux skieuses qui disputaient leurs premiers JO. Une belle promesse d’avenir donc.

Mais chez les hommes, le 15 km classique nous a aussi réservé son lot de surprise. Car c’est Hugo Lapalus le récent champion du monde U23 de l’an dernier qui est venu signer une solide 7e place. Le jeune fondeur a abordé cette course de la meilleure des manières et il a su se battre jusqu’au bout contre les skieurs les plus solides du circuit. Manificat, encore lui, signait pour sa part une honorable 12e place.

Malgré la déception en sprint classique en relais chez les hommes, il reste encore l’épreuve reine à disputer le 50 km chez les hommes et le 30 km chez les femmes. Il restera donc une chance de médaille du côté des Bleus. Mais force est de constater que cette équipe de France de ski de fond est encore en progression et que le meilleur reste à venir.

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Mélissa Gal, future tête d’affiche du ski de fond français.
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