Entre démonstration de force et désillusions, la performance des clubs français reste tout de même globalement remarquable. La suite des compétitions s’annonce palpitante, notamment avec le choc des meilleurs ennemis : le Leinster et le Stade toulousain.
Rencontres réussies en Champions Cup
Samedi 8 avril, sur les terres toulousaines, se sont affrontés deux monstres du rugby mondial. La rencontre, tant attendue, a opposé idéologiquement deux rugbys différents, en plus d’avoir un avant-goût de Coupe du Monde au vu de l’importance des effectifs des Springboks et des Bleus dans chaque équipe.
Après une première mi-temps d’une intensité incroyable, les joueurs des deux équipes sont rentrés au vestiaire avec le score serré de 14-10 en faveur du Stade Toulousain. Malgré plusieurs occasions et une solide défense, les Toulousains ont été mis à mal par les prises d’intervalle sud-africaines qui ont permis aux Sharks de conclure à deux reprises. Mais les imprécisions des Sharks et la fulgurance du jeu toulousain ont permis à ce dernier de tenir le score à la mi-temps.
La seconde mi-temps a été tout autre. Les Sharks, fatigués, se sont cassés les dents sur un Stade toulousain des grands jours. Le jeu de mains des Toulousains leur a permis de surclasser la seconde mi-temps, en inscrivant 28 points en 12 minutes.
Bilan du match : 54-20
7 essais pour le Stade toulousain sous les yeux d’un public en feu face à une réelle démonstration de force. On notera les performances des internationaux français avec un Antoine Dupont omniprésent avec notamment 4 passes décisives, un Romain Ntamack remarquable défensivement et offensif, auteur d’un fabuleux essai en soliste à la 79ème mais surtout d’un Thomas Ramos incroyable. Sa maîtrise du jeu au pied, ses relances, ses prises de décisions et son efficacité lui ont permis d’être nommé homme du match et auteur d’un match référence (24 points marqués).
Le jour d’après, non loin de là, a eu lieu le quart de finale opposant La Rochelle aux Anglais du club londonien Saracens. L’arrogance anglaise annonçait le siège victorieux de la Rochelle mais c’est bel et bien le club français qui a remporté la bataille, 24 à 10. La défense impénétrable des Rochelais et l’imprécision des Londoniens ont permis au Stade Rochelais de valider sa place en demi-finale.
Les Jaunes n’ont jamais tremblé de la rencontre et ont réalisé une performance maitrisée face à un public gagné à leur cause, dans son antre de Marcel-Deflandre. A court d’imagination et de lucidité, les leaders du championnat anglais ont subi le défi physique des Rochelais, à l’image de l’ouvreur anglais Owen Farrell, impuissant. On notera les performances défensives de Levani Botia et des français Jonathan Danty et Gregory Alldritt. Le Stade Rochelais devra encore confirmer sa place de grand d’Europe contre l’Exeter en demi-finale, avant d’espérer retrouver son statut de champion d’Europe.
Résultats mitigés en Challenge Cup
En Challenge Cup, le Racing Club Toulonnais est le dernier survivant des clubs français. Clermont et Lyon ont tous deux perdu leur place en demi-finale. La première rencontre du week-end opposait Clermont au club gallois des Scarlets. Les hommes de Christophe Urios ont été à l’origine d’une performance à deux visages.
Les Jaunes et Bleus ont offert la victoire aux Scarlets, malgré un jeu de caractère, plein d’envie et d’intentions. Les Clermontois y ont cru jusqu’au bout. Victime d’un carton rouge sévère en début de rencontre, l’ASM n’a rien lâché du match, malgré de nombreuses imprécisions. Collés au score puis dépassés, les Scarlets ont mis fin aux espoirs clermontois à la 76ème, avec le dernier essai transformé de la rencontre.
Bilan : défaite 32 à 30 pour Clermont malgré les performances encourageantes de l’ailier Damian Penaud et du franco-fidjien Alivereti Raka, auteur d’un doublé. Les imprécisions clermontoises n’ont pas manqué d’agacer Christophe Urios : “On leur donne tous les points ! […] On a dominé physiquement mais on a pas eu la tête froide”.
L’autre rencontre a fait office de fratricide entre deux clubs français. Le LOU a perdu son titre européen face à un Racing Club Toulonnais jouant à domicile. Les Lyonnais ont fait illusion pendant les premières minutes du match avant de se faire corriger par les Toulonnais. Issu du match : 48 à 23.
Le RCT a parfaitement maîtrisé sa partition avec un grand Baptiste Serin au commande. La rencontre a surtout été marquée par le réalisme des Toulonnais, sous un soleil estival mais dans une ambiance ternie par un Mayol quasiment vide.
Seul club toujours en lice dans la compétition, le RCT devra gagner contre les Italiens de Benetton pour acter son retour au plus haut niveau.
2 comments
Le rugby Français largement représenté dans le dernier quart pour cette coupe d’Europe.
Je trouve ça cool, surtout à quelque mois de la coupe du monde en France et surtout après ces quelques années à manger notre pain noir. Bravo aux clubs Français… et aux autres aussi !
Tout à fait d’accord ! Espérons que la suite des compétitions nous soient favorables !