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Emmanuel Macron à Moscou: en quête de détente diplomatique

Rencontre au sommet entre deux chefs d'Etat. Ce lundi 7 février, le président Emmanuel Macron s'est rendu à Moscou pour tenter de désamorcer la bombe politique que le président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine, a enclenché depuis plusieurs mois à propos de ses vues sur l'Ukraine.

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"La table la plus longue du monde" - Les présidents russe et français, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, à Moscou, en Russie, le 7 février 2022. Sputnik/Kremlin via REUTERS

« Est-ce que la France veut rentrer en guerre avec la Russie? ». Telle est la réplique lancée au président français par son homologue. Une réplique qui donne le ton des échanges, qui ont duré plus de cinq longues et éprouvantes heures.

Chacun assis aux deux extrémités d’une table au format digne de la Cène, les deux ont échangé leurs points de vue concernant les durcissements des positions russes au cours des derniers mois.

Faisant écho à un climat de Guerre Froide, le thème de la « désescalade » avait pour but d’aboutir à un compromis, Emmanuel Macron doutant fortement d’obtenir des « gestes unilatéraux » russes.

Une série de prétextes bélliqueux

La communauté internationale a en effet dénoncé l’invasion russe de 125 000 soldats postés à la frontière ukrainienne depuis octobre dernier. Invasion que Moscou dément et place sous le joug de sa propre sécurité.

En effet, les enjeux des tensions portent en partie sur l’implication du Kremlin dans le déclenchement de la guerre séparatiste qui a éclaté dans l’Est de l’Ukraine en 2014, après l’annexion russe de la péninsule de Crimée en représailles à une révolution pro-occidentale chez son voisin.

Cependant, c’est désormais la préservation d’une zone-tampon entre son territoire et les pays de l’OTAN qui entre en compte pour la Russie. La volonté ukrainienne de rejoindre cette organisation militaire parait donc intolérable aux yeux de Moscou.

La réaction de la scène internationale

En octobre dernier déjà, Joe Biden particulièrement avait qualifié Vladimir Poutine de « tueur » tout en le menaçant de représailles personnelles. Des représailles également économiques plus que militaires. Le président américain a affirmé: « Nous n’avons pas l’intention de déployer des forces américaines ou de l’Otan en Ukraine »? conformément à la « voie diplomatique » privilégiée et exposée par ce dernier lors des derniers échanges américano-russes.

Ce dernier avait par ailleurs entretenu une conversation téléphonique de 40 minutes avec Emmanuel Macron «dans une logique de coordination» à la veille de la rencontre diplomatique franco-russe.

Le président français rencontrait également le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce mercredi 9 février pour le rassurer de son « soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine» et poursuivra sa tournée diplomatique en s’entretenant bientôt avec le chancelier Olaf Scholz sur le sujet.

Lire aussi: https://www.csactu.fr/conflit-en-ukraine-la-russie-simpose-pendant-que-les-etats-unis-menacent/

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