Qui est Giorgia Meloni, leader du parti extrême droite ?
Originaire de Rome, cette femme politique de 45 ans est cheffe du parti d’extrême droite d’Italie depuis 2014. Sa présence dans le paysage politique est relativement ancienne. En effet, cette dernière a commencé à être députée en 2006. Elle a par la suite été réélue à plusieurs reprises en tant que députée, puis Ministre de la Jeunesse de 2008 à 2011. C’est sous le gouvernement de Silvio Berlusconi qu’elle a œuvré pour la jeunesse italienne.
Au-delà de son passé politique, ce sont en particulier ses « modèles » qui inquiètent certains citoyens italiens. En effet, Girogia Meloni ne se cache pas d’être une militante d’extrême droite qui continue de soutenir certaines actions de Mussolini. Cette dernière cherche tout de même à rassurer son peuple en voulant « dédiaboliser » les paroles qu’elle avait tenues à son égard. Selon elle, lors d’une interview à la chaîne française France 3, Mussolini restait « un bon politicien ». Des propos qui ne semblent pas calmer les citoyens italiens.
« Dieu, patrie, famille », telle est la devise de Girogia Meloni. Considérée comme religieuse, antisystème et conservatrice, la nouvelle cheffe du gouvernement suscite l’inquiétude. Des sujets comme l’avortement, devenu un vrai enjeu actuel, sembleraient pouvoir être remis en cause. Certains estiment que le droit à l’avortement pourrait devenir un sujet brûlant dans les mois à venir. « Aujourd’hui, on craint encore plus que les obstacles soient institutionnalisés » explique une Italienne quant à l’élection de Girogia Meloni au sein du nouveau gouvernement. Des élections qui divisent un peuple encore fragilisé par les crises successives qui ont lieu en Italie ces dernières années.
Une victoire record pour le parti d’extrême droite
À la suite de la démission de Mario Draghi deux mois plus tôt, les élections italiennes étaient scrutées de près par le reste de l’Union Européenne. En effet, face aux intentions de vote, il semblerait que la montée de l’extrême droite se concrétise en Italie. Cependant, il est important de noter que l’abstention se fait également record là-bas. Près de 36% de la population italienne se retiendra d’aller aux urnes ce dimanche 25 septembre 2022.
Pour remporter ces élections, trois partis de droite se sont alliés : Fratelli d’Italia, présidé par Girogia Meloni, La Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi. C’est avec plus de 44% des suffrages exprimés que l’alliance des droites italiennes a gagné les élections législatives. Cependant, il semblerait que Giorgia Meloni souhaite faire cavalier seul. Cette dernière revendique en effet « un gouvernement dirigé par « Fratelli d’Italia », ne prenant pas en compte les autres alliés de la droite.
Comme beaucoup d’autres élections en Europe, le taux d’abstention observé en Italie est peu surprenant. Face aux sondages concernant les intentions de vote, peu d’Italiens sont surpris des résultats annoncés. Cependant, il convient de dire que ce taux d’abstention semble marquer des revendications de la part du peuple italien. C’est un moyen pour eux de signaler leur mécontentement et leur manque d’implication dans la vie politique italienne.
Des conséquences pour les politiques en Europe ?
Un peu partout dans le monde, nous constatons une véritable montée en puissance du parti de l’extrême droite. Après la Suède, c’est donc au tour de l’Italie de voir son parti d’extrême droite monter au pouvoir. Ce sont de véritables chamboulements dans les paysages politiques européens. Certains analysent même cette situation comme une menace pour les droits et libertés de chacun. Mais c’est également une menace pour l’Union Européenne, elle-même. En effet, ces élections montrent en partie l’émergence d’un certain euroscepticisme.
Pour faire face à cela, les pays de l’Union Européenne vont chercher à trouver de véritables soutiens. Pour eux, il devient important voire nécessaire d’avoir des voisins ayant la même vision et les mêmes ambitions pour l’avenir de l’Union Européenne. Bruxelles, par exemple, espère « une coopération constructive avec les nouvelles autorités italiennes ». En effet, le siège politique des institutions européennes ne souhaite aucun soulèvement, et ce notamment, à la suite du soutien de la Pologne et de la Hongrie à Giorgia Meloni, la nuit de son élection.