Une annonce tarifaire à large portée
Début avril, Donald Trump a instauré des droits de douane minimum de 10 % sur toutes les importations vers les États-Unis. À cela s’ajoutent des surtaxes spécifiques, notamment 20 % sur les produits européens et jusqu’à 54 % sur certains biens chinois. L’objectif affiché est clair : rééquilibrer la balance commerciale et soutenir les industries locales.
Cette annonce a déclenché une forte réaction sur les marchés. Le Nasdaq a chuté, tout comme les valeurs technologiques majeures. Plusieurs gouvernements ont exprimé leur inquiétude. La Chine, particulièrement visée, a rapidement été identifiée comme la cible principale de ces nouvelles mesures.
Réactions internationales et ajustements temporaires
En réponse, la Chine a adopté plusieurs contre-mesures commerciales. Elle a notamment augmenté ses droits de douane, limité l’accès de certaines entreprises américaines à son marché et suspendu des commandes d’avions. D’autres pays, comme le Mexique et le Canada, ont également exprimé leurs préoccupations concernant leurs exportations.
Le 9 avril, face aux réactions négatives, la Maison Blanche a annoncé une suspension de 90 jours pour la plupart des nouvelles taxes. Cette mesure ne concerne cependant pas la Chine. Ce geste a rassuré les marchés, entraînant un fort rebond boursier.
Vers une recomposition des relations commerciales
Depuis la suspension partielle, de nombreux pays ont lancé des discussions bilatérales avec les États-Unis. L’Union européenne, même si elle n’est pas immédiatement concernée par la surtaxe de 20 %, négocie des compromis dans les domaines agricole et industriel.
Désormais, la politique tarifaire américaine semble s’orienter vers une redéfinition des accords commerciaux. Toutefois, l’incertitude demeure. En effet, cette stratégie pourrait avoir des conséquences sur les échanges internationaux, les investissements étrangers et la stabilité économique mondiale.
Cette recomposition des relations commerciales, au cœur des tensions politiques
Parallèlement, une controverse politique a émergé aux États-Unis. Quelques heures avant l’annonce de la suspension, Donald Trump a écrit sur Truth Social : « C’EST UN SUPER MOMENT POUR ACHETER ! » . Peu après, les marchés ont bondi : +12 % pour le Nasdaq, +9,5 % pour le S&P 500. Certaines actions liées à des entreprises proches de Trump ont fortement progressé.
Cette coïncidence a nourri les soupçons de plusieurs élus démocrates. Adam Schiff et Chris Murphy ont demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire. Selon eux, certains membres de l’entourage présidentiel auraient pu utiliser ces informations de manière anticipée. L’administration Trump a rejeté ces accusations. Le conseiller Jamieson Greer a affirmé que les décisions prises visaient uniquement à stabiliser les marchés. Néanmoins, cette affaire reste au centre de l’attention médiatique et politique.