La création de ces championnats d’Europe de running permet de mettre en valeur les courses sur route souvent moins médiatisées que les courses sur piste. Ce nouveau format s’explique aussi par la hausse de popularité des courses sur route. La création de ce championnat a donc permis à la fois de moderniser le calendrier international, mais également de mieux répondre aux attentes des athlètes et du public. La grande particularité de ces nouveaux championnats est qu’ils sont ouverts aux amateurs, ainsi le temps d’une course, amateurs et professionnels courent ensemble.
Le lion de Boulogne couronné
Cette première édition des championnats d’Europe de running a débuté de la meilleure des manières pour nos Bleus avec l’épreuve du semi-marathon. Favori avant le départ de la course, le natif de Boulogne-sur-Mer a été impérial : il ne lui aura fallu que 45 » pour courir les 21,097 km qui séparaient la ligne de départ et celle d’arrivée. Jimmy Gressier a remporté son premier sacre européen sur route avec la manière, puisqu’il termine avec 1 min 23 s d’avance sur le Norvégien Awet Nftalem Kibrab, un autre tricolore : Valentin Gondouin venait compléter ce podium de haut niveau en 1 h 54 « , après un sprint face à l’Irlandais Efrem Gidey. Le recordman d’Europe du 5 km est le seul de la course à terminer en moins d’une heure, améliorant son record personnel datant de 2023 d’une petite seconde. Le français arrivait en Belgique avec des ambitions claires, il confiait à l’équipe la veille du départ : « J’aimerais aller chercher la médaille lors des prochains Mondiaux (lieu à définir) sauf qu’il fallait que je fasse un semi pour être qualifiable. Et aussi parce que c’est une distance que j’apprécie et sur laquelle j’avais envie de courir. » La 15ᵉ place de Bastien Augusto en 1 h 2′ 58″ a permis à l’équipe de France masculine de se parer d’or au classement par équipe. Côté féminin, Mélanie Allier, seule Française en lice, a terminé 12 e en 1 h 13 ’05 ’.
Et de deux !
Après une telle journée pour les Bleus, il semblait compliqué de faire mieux. Mais c’était sans compter sur une équipe de France masculine redoutable sur 10 km avec un doublé français. Avec plusieurs médailles européennes sur 10 000 m à son palmarès, Yann Schrub a parfaitement su gérer son statut de favori en remportant l’or en 27’37 », améliorant ainsi son record personnel de 11 secondes et faisant retentir la Marseillaise pour la troisième fois du week-end. Yann Schrub termine devant son compatriote et éphémère recordman d’Europe du 10 km : Étienne Daguinos (27’46). Le Belge Isaac Kimeli complétait le podium en 27’58’’, relayant le Français Fabien Palcau au pied du podium en 28’05 ». Comme la veille lors du classement par équipes, la France a également été sacrée, avec le cumul des temps de Schrub, Daguinos et Palcau, plus ceux de Simon Bédard et Baptiste Guyon, respectivement 20e et 35e, devant l’Espagne et la Belgique. Les Françaises se sont elles aussi très bien battues, décrochant ainsi la médaille de bronze par équipes derrière l’Italie et l’Allemagne. Une équipe de France composée de Mekdes Woldu, Léonie Periault, Aude Clavier, Célia Tabet et Coraline Maâmouri. Mekdes Woldu, première Française, a pris la huitième place en 31’43 ».
Un marathon plus compliqué
Seul le résultat des tricolores sur marathon est venu un petit peu entacher ce beau week-end. Sur les trois masculins engagés (Michaël Gras, Benjamin Choquert et Emmanuel Roudolff-Lévisse), seul Gras a fini en 36e position en 2 h 42′ 42’05 ». Chez les femmes, Mélody Julien et Clémence Calvin ont tenté de s’accrocher à la tête de course le plus longtemps possible avant de plier progressivement et de se classer respectivement 10ᵉ en 2 h 33’41 » et 11ᵉ (2 h 34’20 »). Une contre-performance pas si dramatique, mais il faut dire qu’après un week-end comme celui-ci, on devient exigeant. Un bilan qui reste plus que positif pour l’équipe de France avec un total de quatre médailles en individuelles pour un total de sept top 10 avec les trois médailles en équipes. Avec une équipe de France comme celle-ci, il y a fort à parier que le demi-fond français a de beaux jours devant lui.
