Le samedi 14 décembre 2024, le cyclone Chido a très violemment touché l’île de Mayotte. Nous allons voir comment cela a impacté le département qui était déjà le plus pauvre de France.
Une catastrophe naturelle sans précédent en France
Le cyclone Chido a touché de plein fouet l’île de Mayotte avec des rafales enregistrées jusque 226 km/h. En effet, l’île s’est retrouvée dans ce que l’on appelle « l’œil du cyclone », c’est-à-dire là où il est le plus puissant. Météo France avait ainsi déclaré l’alerte violette, du jamais-vu, témoignant de la violence de ce cyclone. Le dernier bilan provisoire fait état de 39 morts et de 4 000 blessés.
Les conséquences dramatiques de ce cyclone
Les vents forts ont tout emporté sur leur passage laissant place à des images surprenantes. Beaucoup de pauvres habitations faites en taule n’ont pas résisté. Les toits et les portes se sont envolées laissant de nombreux Mahorais sans logement. De plus, après le passage du cyclone plus de 15 000 foyers se sont retrouvés privés d’électricité. D’autres infrastructures comme l’aéroport et l’hôpital ont été impactés. L’aéroport s’est retrouvé coupé et l’hôpital inondé. De plus les réseaux de communication ont aussi été touchés, rendant impossible les communications avec la métropole où beaucoup étaient sans nouvelles de leur famille sur l’île.
Une crise aux répercussions politiques majeures
Le nouveau premier ministre Bayrou a convoqué un conseil de crise pour tenter de gérer la situation. Le président E. Macron s’est quant à lui déplacé sur l’île le 19 et 20 décembre. Ce dernier a déclaré à son arrivée : « Mahorais, on va se relever ensemble ». Il a aussi officialisé la déclaration de « l’état de calamité naturelle exceptionnelle » à Mayotte. Cela permet de renforcer la réactivité des autorités locales et nationales notamment en simplifiant certaines démarches administratives afin d’agir plus rapidement et efficacement.
Le premier ministre, François Bayrou, s’est quant à lui rendu sur l’archipel les 30 et 31 décembre avec deux de ses ministres: M. Valls et E. Borne. L’ancienne première ministre s’est fait remarquée. En effet, lors d’une rencontre avec des mahorais qui lui faisaient part de leurs préoccupations, elle leur a tourné le dos après un simple “ok”.
Élisabeth Borne à Mayotte face à deux enseignants (Dailymotion) https://www.dailymotion.com/video/x9bm41o
Enfin, Marine Le Pen a clos la tournée politique avec sa visite le 5 et 6 janvier.
Le mécontentement des Mahorais
Cependant, beaucoup d’habitants jugent insuffisante l’aide proposée par le gouvernement. Beaucoup se sentent abandonnés par la France. « Monsieur le Président, on n’a pas besoin de promesses, on a besoin d’actes ! » A interpellé un Mahorais.
Le président a par ailleurs été pris à partie et hué par une foule de personnes criant «Macron démission !» au terme de sa première journée dans l’archipel français dévasté.