Un match à sens unique du début à la fin
L’équipe du Danemark a remporté son 3e titre consécutif de Champion du monde face à une équipe de France, jamais battue en finale d’un Championnat du monde depuis 1993. Au terme d’un match à sens unique, les Bleus se sont logiquement inclinés 29-34. Ils devront donc attendre pour ajouter une septième étoile à leur palmarès.
Depuis dix ans, la France avait l’habitude de trembler face aux assauts du géant viking Mikkel Hansen. Mais cette fois, l’ancien joueur du PSG n’a pas eu à s’employer. Avec un but sur penalty, et aucun tir dans le jeu, Hansen a troqué son costume de serial buteur pour celui de chef d’orchestre d’un Danemark proche de la symphonie parfaite face aux Bleus. Dans le rôle du soliste : le jeune Simon Pytlick, 22 ans, néo-international et cauchemar de la défense tricolore à Stockholm avec 9 buts inscrits, dont six en première période.
Avec ses dix unités, Rasmus Lauge Schmidt a enfoncé le clou en seconde période, alors que les Bleus perdaient peu à peu le fil après avoir fait le plus dur en fin de premier acte. À la pause, le Danemark ne menait en effet que d’un but (17-16), un petit miracle pour la France, passée totalement au travers de son début de match (3-0).
“Il nous a manqué beaucoup de choses. L’entame de match nous a mis beaucoup en difficulté. À l’inverse, les Danois se sont retrouvés dans leur zone de confort. On s’est battus jusqu’au bout, mais on n’a pas su être efficace dans les moments clés. Il faut avouer que le Danemark a fait une grande finale et mérite sa victoire.”
a expliqué le sélectionneur Guillaume Gille après la rencontre
Les beau parcours des Bleus malgré une fin cruelle
Le parcours des Bleus avait pourtant très bien débuté avec un premier tour rondement mené. Face à la Pologne lors du match inaugural, pays hôte au même titre que la Suède, les Bleus s’étaient imposés de deux buts (26-24) avant de se balader face à l’Arabie Saoudite et de confirmer face à la Slovénie pour aborder le tour principal avec le plein de confiance. Dans cette deuxième phase, là ou la compétition débute “réellement” pour certains, l’équipe de France est montée en puissance en disposant assez aisément de plus de 10 buts le Monténégro puis en infligeant 41 buts à l’Iran avant de s’afficher clairement comme un vrai prétendant au titre en disposant de l’Espagne 28-26 pour se hisser en quart de finale.
Lors de la phase finale la France a continué son sans faute et son parcours assez irréprochable en domptant disposant l’Allemagne. Une sélection toujours difficile à battre. Avec la manière, la bande à Nikola Karabatic a écœuré les Allemands sur le score de 35-28 pour s’offrir une demi-finale de prestige face aux Suédois, co-organisateurs du Mondial avec le Danemark. Dans une salle qui était chauffée à blanc, la France a joué un rôle de climatiseur en dominant de la tête et des épaules cette demi-finale sur le score de 31-26 pour s’offrir donc une finale face au Danemark et au scénario que l’on connaît déjà.