Un samedi après-midi extrêmement tendu
Ce samedi 12 février, des milliers de personnes ont manifesté leur mécontentement vis-à-vis des mesures sanitaires actuellement en place, ainsi que leur volonté qu’elles prennent fin. Les Champs-Élysées notamment ont été l’un des lieux les plus surveillés par les forces de l’ordre lors de ce week-end. Ainsi, des dizaines de camions de CRS ont été postés autour de l’avenue pour disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène.
Des milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans la capitale pour protester contre les mesures sanitaires. De l’autre côté, 7 200 policiers et gendarmes ont été déployés. Lors de ce week-end, ils auront procédé à 337 verbalisations, 50 interpellations et de nombreux blessés.
Parmi les personnalités arrêtées, on retrouve notamment Jérôme Rodrigues, une figure des « gilets jaunes ». Son avocat a déclaré que son client estimait être un « prisonnier politique ». Il a néanmoins été placé en garde-à-vue pour « organisation de manifestation interdite » et « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ».
De même, de nombreux militants anti-pass vaccinal ont également essayé de se rassembler auprès d’un autre lieu touristique de la capitale, à savoir la tour Eiffel, ce dimanche après-midi. Cette manifestation a donné lieu à une intervention rapide des forces de l’ordre. Les policiers ont également pris en photo les plaques d’immatriculation des voitures qui se trouvaient dans le secteur du rassemblement.
Par ailleurs, la préfecture de police de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative interne, après qu’une vidéo ait été diffusée sur les réseaux sociaux montrant une intervention des forces de l’ordre.
De nouveaux convois vers Bruxelles
Maintenant que les manifestants français ont atteint Paris, leur nouvel objectif est de se rendre à Bruxelles afin de poursuivre leurs manifestations et notamment participer à un rassemblement européen. La finalité est de pouvoir maintenant interpeller les instances européennes, notamment la Commission Européenne ou le Conseil de l’Union Européenne. Selon les forces de l’ordre françaises, seulement 10% des manifestants français étant allés à Paris ont également prévu de se rendre à Bruxelles. Le flou demeure néanmoins concernant le nombre de manifestants étrangers qui vont à Bruxelles lors des prochains jours.
Le bourgmestre (maire) de Bruxelles, Philippe Close, a annoncé que les « convois de la liberté » seraient interdits d’entrée dans Bruxelles car aucune autorisation de manifester n’a été accordée.
De plus, les manifestants pourraient faire face à un autre problème au moment de passer la frontière. En effet, des mesures sanitaires similaires à la France sont appliquées en Belgique pour pouvoir rentrer dans le pays. Or, ces manifestants étant opposés aux mesures sanitaires, il est possible qu’ils soient bloqués aux frontières par les forces de l’ordre belges.