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Conflit en Ukraine : La Russie s’impose pendant que les États-Unis menacent

Le conflit Ukraine-Russie ne cesse de faire parler de lui depuis plusieurs jours. À l’heure actuelle, la Russie s’impose face à l’Ukraine tandis que les États-Unis, dirigés par Joe Biden, menace son voisin de l’Est vis-à-vis de potentielles actions agressives. Les deux pays devaient se rencontrer ce lundi 10 janvier 2022 à Genève, en Suisse. Leur souhait est de trouver un accord sur les tensions qui tiraillent l’Ukraine et la Russie. L’objectif des vice-ministres des Affaires Étrangères est d’apaiser les tensions afin de limiter les conséquences de ce conflit. 

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Les vices ministres des Affaires étrangères russes et américaines entrain de négocier à Genève
Les vice-ministres des Affaires étrangères des États-Unis et de la Russie, Wendy Sherman et Sergei Ryabkov, à Genève, le 10 janvier 2022. | DENIS BALIBOUSE / AFP
Les origines du conflit Russie-Ukraine 

Tout débute en avril 2021 lorsque l’Ukraine accuse la Russie de déplacer des milliers de soldats russes à ses frontières. La Russie semble également le faire aux frontières de la Crimée. Cependant, en réponse à ces plaintes, la Russie explique qu’elle utilise ses armées comme elle le souhaite et l’entend. De cette manière, elle souligne que les dénonciations de l’Ukraine sont totalement infondées. De plus, la Crimée est une péninsule située entre l’Ukraine et la Russie. Cette dernière a été rattachée à la Russie en 2014 à la suite d’un référendum. Dès le printemps 2021, le Président des États-Unis témoigne de son « soutien indéfectible » à l’Ukraine. 

Quelques jours après cela, les pays européens rappellent à l’ordre la Russie. L’UE appelle alors à la « désescalade » des troupes russes aux frontières ukrainiennes. La Russie, elle, y voit un moyen de montrer son pouvoir militaire et souligne le fait que cet acte de puissance permet aux Russes de « démontrer leur capacité à assurer une défense fiable du pays. » Pour l’État russe, cette action agressive serait également l’occasion pour lui de conserver son emprise sur ses pays voisins. C’est donc, contrainte, que la Russie doit retirer ses troupes à la fin du mois d’avril 2021. Cela ne l’empêcherait pas d’empiéter sur le commerce ukrainien en construisant un gazoduc qui permet de rejoindre l’Allemagne par la mer Baltique. Ainsi, l’Ukraine se voit privée des revenus qu’elle percevait grâce à l’activité qui transitait par ces eaux. 

C’est en novembre 2021 que les tensions reprennent de plus belle. Les États-Unis accusent de nouveau la Russie et lui demandent des explications quant aux déplacements inhabituels de ses troupes. Un mois après, Joe Biden continue d’asséner des menaces. Il promet à Vladimir Poutine d’appliquer de « fortes sanctions » économiques si ce dernier décidait d’envahir l’Ukraine. C’est donc ce lundi 10 janvier 2022 que les homologues américains et russes devaient se rencontrer en Suisse. L’objectif est de discuter autour de solutions diplomatiques et d’éviter toute confrontation. Cependant, la Russie « exclut toute concession » lors de ces pourparlers. 

La Russie impose son pouvoir face à ce conflit 

En postant des troupes armées aux frontières de l’Ukraine, la Russie utilise sa force militaire pour prouver le rayonnement de sa puissance, tant à l’échelle européenne que mondiale. Malgré le fait que ces derniers nient la volonté d’envahir le pays, ces milliers de soldats représentent une tension constante entre les deux pays. Cependant, il semblerait que cette situation inquiète davantage les Occidentaux que les Ukrainiens eux-mêmes. Comme l’explique Volodymyr Fesenko, analyste politique, « nous sommes habitués à cette guerre sur notre frontière depuis 2014. La concentration des troupes russes, c’est entre 60 000 et 90 000 soldats en permanence depuis. »

La Russie, en concentrant ses troupes aux frontières de l’Ukraine et de la Crimée, rappelle également son souhait concernant le bannissement de l’élargissement de l’OTAN. En effet, la puissance russe estime non-négociable l’interdiction de l’entrée de l’Ukraine dans le traité de l’OTAN. De plus, ces derniers souhaitent le retrait de certaines troupes américaines dans les pays de l’Europe de l’Est. La vice-secrétaire d’État américaine, Wendy Sherman, a tout de fois tenu à émettre certaines précisions en expliquant que les États-Unis resteront fermes dans leur « opposition aux propositions de sécurité qui sont tout simplement irrecevables aux États-Unis. [Ils n’autoriseront] personne à fermer la politique de portes ouvertes de l’OTAN. »

Joe Biden menace de sanctionner la Russie 

Depuis le début de cette crise, Joe Biden a toujours proclamé haut et fort les retombées diplomatiques, politiques et économiques que pourraient avoir les actes de la Russie. Ainsi, plus les mois avancent, et plus les menaces se font importantes et pesantes pour la puissance de l’Est. C’est pour ces raisons que ces mesures de sanctions pourraient aller jusqu’à couper la Russie des rouages de la finance mondiale ou à empêcher la mise en service du gazoduc construit cet été pour rallier l’Allemagne. Cependant, ces potentielles mesures, bien qu’elles soient restrictives, ne semblent pas décourager la Russie. En effet, la puissance russe reste sur ses positions quant à ses soldats aux frontières ukrainiennes. 

Les pourparlers engagés à Genève ont donc pour objectif principal de faire redescendre les tensions Américano-russes. Le but est d’éviter tout conflit plus grave. Antony Blindent, secrétaire d’État américain, a donc souligné l’existence « d’une voie de dialogue et de diplomatie pour essayer de résoudre certains de ces différends et d’éviter la confrontation. » Cependant, face à ces différentes menaces, la Russie s’est positionnée. Elle menace donc à son tour par une réponse « militaire et technique ». La Russie estime les menaces américaines comme une « erreur colossale ». Malgré leurs réponses agressives, les États-Unis souhaitent recentrer leurs pourparlers et ne pas se laisser « distraire » par le « débat de l’OTAN ». En attendant la réponse de ces négociations afin de trouver une solution à ce conflit latent, l’Ukraine devra se contenter d’accueillir à ses frontières encore quelques jours les soldats russes. 

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