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Chloé Vancaeyzeele, ou avoir un nouveau métier tous les 3 mois

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À la découverte de nouveaux métiers grâce à ©ChloéVancaeyzeele
À la découverte de nouveaux métiers grâce à ©ChloéVancaeyzeele

Piocher des métiers dans un pot pour déterminer ce que tu feras pendant les 3 prochains mois ? C’est ce que fais Chloé Vancaeyzeele, ne s’épanouissant pas dans la vie en entreprise et partageant cette aventure sur Instagram.

Quel est le projet que tu partages sur Instagram ?

    Pour t’expliquer un peu ce que je fais sur Instagram de façon hyper simple, je pioche des métiers pour essayer différentes options. Autrement dit, j’ai fait une liste avec tous les métiers qui m’ont toujours un peu fait rêver et intéressés mais dans lesquels je n’ai jamais osé me lancer. Je les ai tous mis dans un pot et tous les 3 mois à peu près je pioche un nouveau métier pour l’essayer pour voir si ça me plaît. Le but est d’aller au bout de mes envies et des mes idées pour voir où ça me mène. 

    Pourquoi tu le partages sur Instagram ?

      Au départ, l’objectif n’était pas vraiment de partager ma vie. Je voulais juste présenter mes projets quand j’ai fait mon premier métier, c’est-à-dire photographe. En étant photographe, Instagram c’est quand même très utile. Ça permet de montrer ton travail, c’est comme un portfolio mais plus interactif soi-disant. On prend plus plaisir à aller regarder les photos sur Instagram que des photos envoyées dans un dossier. Du coup j’ai commencé à partager tout ça sur ce réseau social.

      Quand je suis rentrée de mon voyage au Mexique, je me suis dit “allez pourquoi pas, je raconte ce qu’il s’est passé, c’est marrant quand même !”. Il s’avère que ça a bien marché et il y a eu une grande vague de gens qui me disaient qu’ils trouvaient ça trop cool d’avoir l’idée. C’est à ce moment-là que j’ai lancé le concept de piocher des métiers.

      Depuis, je partage tout sur Instagram parce que je trouve ça trop cool de pouvoir donner du positif à des gens qui n’osent peut-être pas forcément se lancer. Et puis, à chaque fois que je démarre un métier, le plus pénible c’est qu’il n’y a jamais personne de débutant qui partage ce qu’il fait. Il y a toujours un niveau très professionnel, et tu te dis que tu n’y arriveras jamais. Je trouve ça bien de pouvoir apporter aussi ce côté : je n’ai aucune connaissance mais ce n’est pas grave ! On va quand même composer avec. 

      Quels métiers as-tu déjà fait ? Lequel a été le plus intéressant ou lequel as-tu préféré ?

        C’est une question difficile. Déjà j’ai fait photographe, peintre, designer, voire en ce moment agricultrice. Je n’ai pas de métier préféré. Je pense que ce que je préfère au final c’est vraiment le fait de pouvoir réexplorer et de continuer à rester dans cette difficulté. Sur la longueur, c’est vraiment ça que j’aime. Il n’y a pas eu de métier que je voulais faire à 100%.

        Par exemple designer je trouvais que j’étais trop derrière un écran. Peintre je trouvais que c’était un peu trop calme, j’avais trop peu de contact avec les gens. Photographe c’était sympa mais c’était très commercial et j’avais du mal avec le côté artistique, cependant c’était complété par le métier d’après. Donc c’est cool, je vois le pour et le contre. À côté de cela, il y a aussi beaucoup d’avantages. Je crois que je ne pourrais pas choisir un métier en particulier que j’ai vraiment adoré.

        À quelles difficultés on peut faire face quand on se lance dans une aventure qui ne rentre pas dans les « normes de la société »

          Je pense que le plus difficile c’est le fait d’assumer ses choix, d’avoir à réfléchir par soi-même, de pouvoir un peu compter sur personne ou en tout cas très peu. D’un coup tu te retrouves face à un océan de décisions à prendre et il n’y a personne pour te guider. Donc, je pense c’est ce qui était le plus compliqué : oser prendre les décisions. Au bout d’un moment, cela devient beaucoup plus facile de supporter d’être seul. Mais dès le départ, tu as l’impression de patauger dans l’air, de ne pas avancer et d’aller nulle part, que personne ne comprend ce que tu fais. C’est mentalement le plus compliqué. 

          Quel(s) conseil(s) tu donnerais pour donner du courage à ceux qui auraient envie de se lancer aussi ?

            Je dirai […] que c’est juste une dynamique et un plis à prendre, une façon de faire et de vivre, plus qu’un projet en soit. Autrement dit, si ton projet est super nul ou que ton projet est brillant et révolutionnaire, tu vas avoir à peu près la même démarche et du coup commencer par des projets que toi tu aimes, qu’ils soient considérés bons ou pas bons. Je te dirai de te lancer dans un projet qui te plaît, n’importe lequel, sans te poser la question de la pertinence. Ce n’est pas ça l’important. L’important c’est de construire des projets. 

            Est-ce qu’il y a eu des gens qui t’ont soutenu dans cette aventure ?

              J’ai de la chance, mes parents m’ont un peu laissé du lest. Ils ont toujours été là pour soutenir mes décisions malgré tout. Ils n’étaient pas vraiment en capacité de me donner des conseils pour m’aider, mais ils étaient capables de m’accompagner dans ces démarches.

              Qu’est-ce qui t’a donné de la motivation ?

                Il y a des fois où rien ne fonctionne et où tu es responsable à 100%. Quand ça ne marche pas, on se dit que ça ne fonctionnera potentiellement jamais. Si ça ne fonctionne pas, alors tu viens peut-être de faire une erreur monumentale dans ta vie, ce qui a de lourdes conséquences à chaque fois.

                Je pense que ce qui me motive c’est que j’ai particulièrement détesté mes stages en entreprise. Ce n’était pas des mauvais stages, c’était même des bon stages. Mais j’étais très anxieuse et pas vraiment heureuse. Je repense donc à ces moments quand c’est dur, ce qui me permets de prendre du recul.

                Est-ce que tu as des ressources en particulier qui t’ont aidé à mieux gérer tes business ? Peut-être l’école que tu as faite avant ou des ressources sur internet ?

                  Effectivement, je pense que l’école que j’ai faite avant m’a un peu éduqué sur la partie gestion de projets, de prendre des initiatives etc., L’école était bien pour ça. Donc il y a peut-être 20% de ce que j’ai appris qui vient de l’école. Ensuite, je vais je vais beaucoup sur internet et suis mon instinct : des fois je vais ouvrir un livre et des fois je vais parler avec quelqu’un. Il y a vraiment plein de façon de faire et je pratique énormément pour apprendre. En testant, cela te permet de te poser des questions plus précises par la suite.

                  Est-ce que tu as une méthode pour t’organiser en particulier ?

                    Tous les matins je planifie ce que je veux faire dans la journée. En début de semaine, je fais un point sur ce que je veux faire dans la semaine et le but c’est de tout remplir d’ici la fin de la semaine. Je ne priorise pas tellement de façon hiérarchique, ça se fait un peu naturellement. Je commence ma semaine avec les tâches les plus importantes. Je pense que l’entrepreneuriat c’est aussi le fait que soit tu as beaucoup de choses à faire et tu travailles beaucoup soit au contraire tu en as peu.

                    Est-ce que tu te mets des horaires et des jours à respecter pour travailler ?

                      Non pas du tout. Je considère vraiment avoir des missions à réaliser et pas du temps horaire à accomplir. Donc je ne me mets pas de limite de temps. Par contre, il m’arrive de prendre trois jours off. Pour ça, je vais travailler pendant trois jours jusqu’à 22h. Cela me permet de plus éprouver les moments où je suis très énergique et motivée et les moments où je n’ai pas de motivation. Ça me permet de davantage suivre le flow de mon énergie pour maximiser mes chances.  

                      Est-ce que tu as une sorte de mantra ?

                        Je crois que je n’ai pas vraiment un mantra mais davantage quelque chose qui m’anime. Concrètement, si tu veux quelque chose dans la vie et que tu travailles pour, il y a peu de chances que tu ne l’obtiennes pas. Il faut avoir évidemment des objectifs réalistes ! Mais dans tous les cas, si tu travailles dur, il y aura forcément un résultat à la fin. Tu vas forcément avancer quelque part. C’est pour aller chercher ce résultat que ça vaut le peine.

                        Est-ce que tu as développé (ou tu en avais déjà) des mécanismes pour faire face à l’angoisse ?

                          Oui. J’ai beaucoup d’angoisse donc j’ai dû apprendre à la gérer. Il y avait une période où j’allais très mal. Aujourd’hui j’ai très peu d’angoisse, c’est plutôt du stress. Mais c’est du bon stress qui me motive, cette petite anxiété qui me branche on va dire. Les moments d’anxiété c’est plutôt les moments où je me dis que rien ne va fonctionner sur le global, que je suis dans une mauvaise voie. Quand ça arrive, je prends du recul et j’arrête de travailler, je vais faire autre chose et je me dis que c’est bien ce que je fais. 

                          Est-ce que tu ressens le fait d’être une influenceuse ? Est-ce que tu connais ton impact sur les gens ? Quel est l’impact/l’inspiration que tu veux apport aux gens ?

                            C’est une bonne question, mais non je ne ressens pas ce principe d’influence. Ce qui est drôle c’est que ça a changé très peu de choses à ma vie. En revanche, j’échange avec des gens qui sont très gentils en général et ça m’ouvre des portes. Par exemple, si je fais des démarches pour faire des collaborations, les gens m’écoutent un peu plus. C’est un aspect business.

                            Après, il y a la rencontre avec les gens. Mais j’estime que je pourrais avoir 1 000 abonnés et avoir les mêmes discutions avec ces gens. J’apprécie donc vraiment ce côté-là, mais ça fait pas une différence à ma vie d’avoir un « gros chiffre ». D’ailleurs, je ne considère pas être très connue. C’est un début et les gens ont des réactions très différentes. Il y en a pour qui c’est impressionnant et d’autres pour qui ce n’est rien. C’est intéressant de voir les différentes réactions.

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