Katherine Desbaillets naît et grandit en Europe, plus particulièrement en Suisse, mais ne cesse de naviguer entre l’Afrique, les Etats-Unis et l’Asie. Son amour pour l’équitation commence à l’âge 6 ans, lors de 3 mois d’été passés en Suisse à monter. Cela lui a permis de monter un maximum de chevaux et donc de progresser très rapidement avec l’acquisition d’une base solide de l’équitation. De cette façon, c’est en voyageant qu’elle a pu passer le niveau au-dessus, avec beaucoup d’investissement, que ça soit en Asie ou en Afrique, le monde de l’équitation l’a embrassé.
C’est tout naturellement que la compétition est entrée en jeu quand on commence à monter dans l’exigence. Après l’essai du saut, c’est le dressage qui aura le cœur de Katherine, qui est jusqu’à aujourd’hui sa discipline de prédilection. C’est à l’adolescence qu’elle commence à concourir, au début dans les plus petites épreuves mais, à l’adolescence, le Grand Prix lui ouvre les portes. C’est la plus haute épreuve en dressage et qui demande le plus d’exigence, de précisions et de difficultés. Son jeune âge va former son mental et le travail intensif dans ce sport, ne lui laissant pas la place de se relâcher. Son parcours profond et puissant lui inculque un rythme de vie intense entre sa passion et son travail.
Katherine Desbaillets a concouru pendant plusieurs dizaines d’années en Grand Prix en Europe, où la scène des compétitions est beaucoup plus démocratisée et accessible qu’en Asie. Elle témoigne notamment qu’elle s’y rend plusieurs fois par an pour entraîner des chevaux et participer aux concours internationaux. Elle envisage même d’y retourner en apportant avec elle ses chevaux, avec peut-être un projet pour les Jeux olympiques. Cependant, la vie à Singapour lui correspond et elle n’a pas prévu de déménager de si tôt.
Son moment le plus mémorable
Une des plus grandes fiertés de la championne, c’est la formation de son cheval, du premier pas aux Grand Prix. En effet, elle a travaillé ce cheval pendant 3 ans pour qu’il puisse perforer au haut niveau. Avec son expérience, elle lui a appris à faire dans un premier temps les mouvements les plus basiques pour arriver aux déplacements les plus techniques qu’un cheval peut effectuer. Elle a donc formé un « maître d’école », c’est-à-dire qu’il n’a plus besoin d’apprendre, il forme d’autres cavaliers, qui eux, ont tout à apprendre. Il a ainsi pu emmener des cavaliers jusqu’au niveau Grand Prix. Cette expérience lui a procuré un sentiment de fierté, pour elle et pour son cheval, indescriptible avec des moments très mémorables, car le chemin de formation d’un cheval d’exception est un exploit indescriptible. Elle le décrit comme «the most joyous moment and, for me, the most memorable».
Sa vie de cavalière à Singapour
Singapour est une ville qui vit dehors seulement le matin et le soir. Pour cela, Katherine Desbaillets se lève à 4 heures du matin pour se rendre au Polo Club de Singapour. C’est dans cet endroit qu’elle passe toutes ses matinées en retrouvant une partie de ses chevaux et ses clients à qui elle enseigne. Elle commence par montée 4-5 chevaux (en semaine) et un peu plus le week-end, avant d’enseigner à ses cavaliers, rapportant leurs chevaux d’Europe pour la plupart. Ces cours sont ainsi centrés sur le dressage sur l’accès aux déplacements de haut niveau, car ce sont suivent des chevaux assez « verts » dans le travail, qui n’ont pratiquement rien fait. Ce sont souvent des couples qu’elle va former sur 3 à 5 ans pour qu’ils puissent atteindre le Grand Prix. Cependant, Katherine à un travail à plein temps car elle a monté une entreprise, SaladStop!, qui est une chaîne de restaurants implantée en Asie et qui possède déjà 70 restaurants, Sa passion et son talent sont exploités le matin puis elle couvre son business le reste de la journée.
Les différences entre la scène équestre Européenne et Singapourienne
Katherine délivre sa vision de la scène équestre à Singapour comme une équitation très accessible car la ville reste petite et le manque de place fait que tout devient proche. De plus, elle remarque que cette proximité lui permet de donner des leçons à plusieurs personnes, monter sur leurs chevaux assez régulièrement, mais, la chaleur fait que la monte se passe toujours le matin, jusqu’à 10 heures. D’autre part, elle estime que des cours de 45 minutes sous la chaleur sont suffisants, tant pour les cavaliers et d’autant plus pour les chevaux. Elle déclare notamment qu’en Europe, la manière de travailler les chevaux est plutôt indépendante et très personnelle dû aux nombreux clubs.
Enfin, Katherine nous dévoile sa relation avec ses chevaux et sa vision de l’équitation. Elle se base sur l’un point essentiel pour elle : Le bien-être animal. Elle déclare que les chevaux ne sont pas présents pour rester dans un boxe toute une journée et ont besoin d’interagir avec des chevaux et être à l’extérieur. C’est un fondement essentiel pour elle, ce qui reste un des sujets controversés dans le monde de l’équitation.
Ainsi, la vie de Katherine Desbaillets semble simple en apparence, mais elle est en réalité le fruit de nombreuses années de travail acharné pour atteindre un niveau d’équitation olympique reconnu à travers le monde. Son parcours remarquable mérite d’être salué, car elle a réussi à concilier sa passion avec la gestion d’une entreprise qui se développe bientôt à l’international. Katherine a beaucoup à enseigner aux nouveaux dresseurs, et il est possible qu’elle apparaisse sur nos écrans en juillet 2024!