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La liste « Réveiller l’Europe » de Raphaël Glucksmann

Placée entre 10 et 12% dans les intentions de sondage pour les élections européennes à venir, la liste Place Publique - Parti Socialiste, menée par Raphaël Glucksmann, est sur de bonnes tendances. 4 listes sont proposées à gauche, alors quelles sont les différences, les similitudes? Avec CS Actu, faites le tour des propositions, des informations majeures à connaître, pour un vote en toute conscience le 9 juin prochain.

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Raphaël Glucksmann en meeting lors de la campagne des élections européennes. Crédits photo: Sybille Douvillez
Raphaël Glucksmann en meeting lors de la campagne des élections européennes. Crédits photo: Sybille Douvillez

Raphaël Glucksmann, l’envol du leader socialiste

Raphaël Glucksmann a toujours été engagé en politique. Fils d’André Glucksmann, figure du socialisme, R.Glucksmann a créé son parti Place Publique en 2018 avec pour but de commencer un travail à l’échelle européenne. En 2019, il reçoit 6,19% des votes et commence donc sa carrière d’élu au Parlement Européen. Durant son mandat, il a réussi sur plusieurs plans, notamment dans la communication. Aujourd’hui, il a une large communauté sur Instagram, près de 800 000 abonnées. Ses posts sont devenus des lanceurs d’alerte sur les réseaux sociaux.

Raphaël Glucksmann est avant tout un défenseur des minorités opprimées. Il était impliqué dans la guerre de Tchétchénie. Grand ami d’Anna Politkovskaïa, il a publié un essai, “La Grande Confrontation”, sur l’ingérence russe et la guerre en Ukraine depuis ses débuts. Puis, durant son mandat, il devient le défenseur des Ouighours, peuple musulman martyrisé en Chine. 

Certaines actions lui sont reprochées régulièrement. Il a par exemple été le conseiller de Mikheil Saakachvili, autocrate géorgien. Il y a surtout agi pour l’intégration européenne au sein du pays. Sur un autre point, on lui reproche aussi de ne pas avoir qualifié de “génocide” les actions du gouvernement israélien dans la bande Gaza. Pour les partisans de LFI, on n’hésite pas à le qualifier de sioniste.

3 grandes mesures à retenir soutenues par Place Publique – Parti Socialiste

  1. Accord entre le Parlement et les Etats membres relatif à l’interdiction des produits issus du travail forcé sur le marché de l’Union

Ici, c’est le combat pour la reconnaissance de la situation des Ouïghours qui s’est traduit par l’adoption de cette loi. Concrètement, les Etats membres devront dorénavant engager des enquêtes dès qu’une suspicion de travail forcé est établie contre une entreprise. Puis, les informations doivent être échangées entre tous les Etats Membres pour permettre le bannissement de cette entreprise.

  1. La création de la commission ingérence étrangère

À l’initiative de Raphaël Glucksmann, cette commission spéciale examine les projets de lois pour identifier les failles que les pays tiers pourraient utiliser à des fins malveillantes. Il explique : « Nos démocraties font face à des menaces et des attaques permanentes et nous devons les défendre d’ingérences étrangères de plus en plus massives et sophistiquées”.

  1. Accord sur les règles en matière de devoir de vigilance des entreprises pour protéger les droits humains et l’environnement

Qualifié de victoire historique par R.Glucksmann, cet accord impose aux entreprises l’obligation de surveiller leur impact négatif dans de nombreux domaines : “le travail des enfants, l’esclavage, l’exploitation du travail, la pollution, la déforestation, la consommation excessive d’eau ou les dommages causés aux écosystèmes”.

L’interview de Sybille Douvillez, candidate aux élections européennes
et porte parole de Place Publique Jeunes

CF : Pouvez-vous vous présenter ? 

SD : Je m’appelle Sybille Douvillez, j’ai 19 ans et je suis la benjamine de la liste portée par Raphaël Glucksmann “Réveiller l’Europe » qui lie Place Publique et le Parti Socialiste. Je vais d’ailleurs être la plus jeune candidate sur une liste en France

C’est le prolongement d’un engagement qui dure depuis 3 ans au sein de Place Publique. J’ai d’abord participé à la refondation de notre mouvement jeunesse qui a aujourd’hui énormément grossi, Place Publique Jeunes, que j’ai dirigé pendant 2 ans. Je suis aussi devenue Secrétaire générale adjointe à Place Publique. 

Je me suis engagée à Place Publique quand j’avais 16 ans après avoir fait toutes les marches Climat depuis mes 14 ans, après avoir collé des messages féministes dans les rues, signée plein de pétitions qui ne fonctionnaient pas toujours. Mais surtout, cela correspond au moment où la Convention citoyenne pour le climat a été vidée de toutes ces propositions. Le Grand Débat national à la suite de la crise démocratique des Gilets Jaunes a été totalement avortée. 

Je me suis engagée à un moment où j’avais le sentiment que la démocratie était en crise, et qu’il fallait prendre le pouvoir, rentrer dans les institutions. En somme faire irruption en politique pour vraiment changer les choses et être à la hauteur des urgences notamment écologique et sociale.

CF : Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans cette campagne européenne ?

SD : J’ai décidé de m’engager dans cette campagne parce que c’est une élection historique. Aujourd’hui, le bulletin que l’on va mettre dans l’urne le 9 juin 2024, il faut vraiment le voir comme une arme, un des leviers du changement. On continuera à militer, à être des activistes, mais là on a vraiment une date qui compte. On a besoin ce jour-là, que les jeunes aillent voter

Cette élection est historique. D’abord, parce que l’on vote dans un continent qui est dans une guerre d’agression de Vladimir Poutine. On est aussi dans une année 2024, où 4 milliards d’électeurs sont appelés aux urnes. Enfin, le compte à rebours climatique, le tic-tac qui est sur nous comme une épée de Damoclès, il s’accélère et la crise s’emballe. 

On a besoin aujourd’hui d’être à la hauteur de toutes ses urgences, et il n’y a qu’à l’échelle européenne qu’on peut véritablement agir pour le climat. Par définition, c’est un jeu mondial et donc l’échelle européenne est pertinente. Pour ça, on a besoin d’une puissance écologique européenne.

CF : Pour vous, quels sont les 3 enjeux majeurs de ces élections ?

SD : Le premier, c’est de créer les conditions d’avoir une Europe puissante parce que écologique, juste et sociale. Pour ça, on part d’un constat : on a besoin de dizaine de milliards d’euros pour faire la transition écologique. L’écologie, c’est quoi ? Un air pur, une alimentation saine, un futur désirable. La question pour avoir ce monde désirable, c’est : qui fait les efforts aujourd’hui pour éviter les grands renoncements demain? Qui met l’argent sur la table ? Nous, notre réponse à cette question fondamentale, c’est : ni les classes moyennes, ni les classes populaires. Ce doit être les ultras riches, car ils contribuent de manière exponentielle au désastre écologique en cours. On a proposé une initiative citoyenne européenne. On doit obtenir un million d’électeurs pour avoir une proposition de loi derrière : pour la taxation des plus riches pour financer la transition écologique.

Le deuxième enjeu majeur de cette élection, c’est de porter une Europe juste parce qu’elle est humaniste. On a un Rassemblement national qui caracole dans les sondages et qui joue sur la colère sociale légitime quand bien même ils seront positionnés contre la taxation sur les supers profits qu’on a obtenu à l’échelle européenne. Ils n’ont rien fait pour lutter contre le chômage, pour aider les entreprises quand il fallait trouver de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Aujourd’hui, ils sont à 30%. Typiquement, sur l’immigration, on ne vit pas une crise migratoire, mais une crise de l’accueil. Et, on sera là pour porter un récit de l’intégration, du droit d’asile et des valeurs qui ont fondé l’Union Européenne.

Le troisième enjeu majeur, c’est que nous avons une liste qui est extrêmement jeune. On a 15 candidats de moins de 30 ans, sur notre liste. C’est aussi un choix politique que l’on a fait : le choix de créer les conditions de l’irruption de la jeunesse en politique. Raphaël Glucksmann porte des combats avec et pour la jeunesse depuis le début de son mandat. Par exemple, lorsqu’il dénonce le génocide des Ouighours en Chine, il l’a fait grâce aux jeunes. On a des jeunes qui ont fait irruption dans les institutions européennes. Cela va bien au-delà que de poster seulement des petits carrés bleus sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, c’est dire qu’on est en capacité d’agir politiquement pour notre avenir en tant que jeune. 

CF : Pourquoi les jeunes doivent-ils aller voter le 9 juin prochain ?

Les jeunes doivent voter le 9 juin prochain, parce que les urgences sont partout. Il y a une urgence écologique criante, plus que jamais. On a une urgence sociale qui affecte particulièrement les jeunes, avec une très grande précarité, un horizon des possibles qui s’amenuise. On vit aussi une crise démocratique partout en Europe. Nous, on est le deuxième groupe du Parlement européen. C’est-à-dire qu’on est en capacité d’agir pour changer radicalement la vie des gens. Le vote efficace à gauche pour faire face à toutes ses urgences, c’est le bulletin de Raphaël Glucksmann.

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