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La liste Les Républicains de François-Xavier Bellamy

François-Xavier Bellamy, tête de liste pour Les Républicains lors des élections européennes de 2019, conduira de nouveau la liste du parti pour les élections européennes. Créditée à 7% des intentions de vote, la liste devra faire face à la concurrence de Reconquête, du Rassemblement national et de la coalition présidentielle dans son objectif de retour sur le devant de la scène politique, après la faute que constitue l’élection présidentielle de 2022. Avec CSactu, faites le tour des propositions, des informations majeures à connaître, pour un vote en toute conscience le 9 juin prochain.

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Ferveur partisane lors d’un meeting de François-Xavier Bellamy pour les européennes. © TRISTAN GANIVET

François-Xavier Bellamy, figure montante de la droite française

Et rebelote. Comme en 2019, François-Xavier Bellamy conduira la liste des européennes pour le compte du parti Les Républicains. Agrégé de philosophie en 2008, François-Xavier Bellamy s’engage sans tarder en politique, au sein de cabinets ministériels, notamment celui de Rachida Dati, alors garde des Sceaux sous le gouvernement Fillon, puis comme adjoint au maire de Versailles, de 2008 à 2020, et enfin comme tête de liste des Républicains aux élections européennes de 2019 et élu au Parlement européen. Il est, depuis 2023, vice-président exécutif des Républicains.

François-Xavier Bellamy relève d’une droite conservatrice, notamment sur les questions sociétales. Catholique, il s’oppose à l’IVG, à l’immigration et à l’euthanasie. Il manifeste sa volonté de maîtriser les flux migratoires, de contrôler un déficit public qui serait à la dérive et est en désaccord avec la politique de décroissance, parfois plébiscitée au Parlement européen. Durant son mandat de député européen, il aura été actif, que ce soit en termes de contributions aux débats en séance plénière, au nombre de 77, d’amendements déposés, au nombre de 1.200, ou de rapports, au nombre de 2.

Les Républicains, à la recherche d’un renouveau électoral

Les derniers appels aux urnes ont consacré une certaine déliquescence du parti traditionnel de la droite française. De l’implosion du parti à la suite de la défaite de François Fillon en 2017, à la décevante quatrième place aux élections européennes de 2019, les premières menées par François-Xavier Bellamy, avec seulement près de 8,5% des suffrages exprimés, puis au drame, l’élection présidentielle de 2022, à laquelle la candidate du parti n‘a su récolter que 4,78% des voix exprimées, Les Républicains ont connu de nombreuses désillusions ces dernières années.

Le parti cherche donc un nouveau souffle pour l’échéance à venir, qui devra témoigner d’un regain électoral. Les Républicains auront un défi, celui de réussir à desserrer l’étau qui pèse sur le parti, entre d’un côté le Rassemblement national et Reconquête! et de l’autre la coalition présidentielle, chacun siphonnant la base de la droite traditionnelle à leur profit et débauchant des personnalités du parti, à l’image de Malika Sorel-Sutter ou de Rachida Dati pour les plus récents, respectivement parties au RN et à Renaissance. La liste Les Républicains est créditée à 7% des intentions de vote. Ce ne sera peut-être pas assez pour se rassurer et retrouver son rang au sein de la politique française.

Pour tenter d’inverser la tendance, Les Républicains misent sur une liste de qualité. Ainsi, aux côtés de François-Xavier Bellamy, sont présents Céline Imart, agricultrice, n°2 sur la liste, et le général Christophe Gomart, ancien directeur du renseignement militaire, n°3 sur la liste. Il s’agit ici de deux renforts de poids, en lien avec l’actualité nationale, que ce soit, respectivement, la crise agricole du début de l’année, ou le régalien, avec la question sécuritaire et la guerre en Ukraine, qui demeure au centre de l’attention.

Les Républicains misent aussi sur l’aspect idéologique pour l’emporter. L’objectif est alors de se démarquer du camp macroniste, avec lequel ils sont accusés de connivence. Ainsi, ces derniers temps a lieu un éloignement qui tutoie la rupture entre les deux forces politiques. 

Entre menace d’une motion de censure à l’Assemblée nationale et l’opposition à la réélection de Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne, accusée d’être la candidate d’Emmanuel Macron, Les Républicains font preuve d’une particulière hostilité envers la coalition présidentielle. Cette stratégie se révélera-t-elle payante ?

3 grandes mesures soutenues par Les Républicains adoptées au Parlement européen

Premier groupe au Parlement européen, le Parti populaire européen (PPE), dont le groupe Les Républicains fait partie, a eu un rôle important dans nombre de décisions durant cette législature.

  • Le « mécanisme d’ajustement carbone aux frontières » (MACF), ou taxe carbone

Dans une stratégie de lutte contre les pollueurs extra-européen, le Parlement européen a adopté, le 18 avril 2023, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Ce dispositif vise à taxer les émissions de CO2 des produits les plus polluants importés dans l’Union européenne. Ainsi, le mécanisme crée une barrière écologique, protégeant à la fois l’environnement et les industries européennes de la concurrence déloyale qui s’exerçait.

  • La reconnaissance de l’énergie nucléaire comme technologie verte

L’adoption du Net-Zero Industry Act (NZIA), règlement qui porte sur les technologies qui contribueront de manière significative à la décarbonation de l’industrie européenne, consacre l’énergie nucléaire comme technologie « zéro-net » stratégique, combat porté de manière inflexible par Les Républicains. Cette qualification permettra de disposer d’avantages stratégiques pour l’industrie nucléaire, en vue de son développement. Le Parlement européen a adopté sa position sur le texte le 21 novembre 2023.

  • Le financement de murs aux frontières de l’Europe

La lutte contre l’immigration est un point central de l’idéologie de la droite. Le 19 avril 2023, le Parlement européen s’est déclaré favorable, à 320 contre 290, au financement de murs aux frontières de l’Europe. L’objectif est le renforcement de la lutte contre l’immigration illégale à laquelle l’Union européenne fait face depuis près d’une décennie. 

Ces trois mesures s’inscrivent dans le combat des Républicains en faveur de l’environnement, de l’énergie nucléaire et de la régulation de l’immigration. L’action du groupe ne peut cependant se résumer à ces trois sujets. Leur action s’est notamment portée sur le soutien à l’agriculture, au pouvoir d’achat, à la défense, à l’équilibre budgétaire ou l’opposition à l’islamisme.

L’interview de Tristan Ganivet, délégué national des Jeunes Républicains

CP : Pouvez-vous vous présenter ?

TG : Je m’appelle Tristan Ganivet, je suis délégué national des Jeunes Républicains (du Maine-et-Loire, ndlr).

CP : Pourquoi vous êtes-vous engagé auprès de M. Bellamy pour cette campagne des européennes ?

TG : Il y a pas mal de raisons. Dans un premier temps, je suis adhérent et engagé chez Les Républicains depuis fin 2016, et j’ai depuis soutenu fidèlement chaque candidat aux élections locales et nationales. 

Il se trouve en l’occurrence que j’ai de la chance, puisque François-Xavier Bellamy a été élu en 2019. Il a donc un bilan au Parlement européen et, sur la base de son bilan, que j’ai trouvé extrêmement intéressant, car on a eu de la chance de l’avoir pendant 5 années, j’ai fait le choix, bien entendu, assez logiquement, de continuer à faire campagne pour lui.

CP : Pour cette élection, quels sont, à votre avis, les trois enjeux majeurs ?

TG : Il est difficile d’en retenir trois. Le premier, dans tous les cas, est l’immigration. Cela fait depuis 10 ans que l’Europe subit, pour plusieurs raisons, à cause de conflits armés, de l’écologie, ou d’autres choses qui peuvent se passer dans différents pays, des vagues d’immigration massives, et il faut réussir en Europe à y apporter une réponse européenne. 

La seconde est, à mon sens, l’un des enjeux du XXIème siècle, c’est la transition écologique. L’Europe, de par sa faculté à avoir un marché européen unique, de par sa faculté à avoir des centaines de millions de personnes et des États puissants, a la possibilité de faire entrer le monde dans une nouvelle transition écologique, et donc de montrer la voie. C’est, pour moi, le deuxième enjeu primordial. 

Il est difficile d’en choisir trois, parce qu’il y en a beaucoup. Ça peut être les transports et ça peut être, car je pense qu’on va parler de l’actualité, l’agriculture. La France est un pays d’agriculture et elle doit continuer de l’être. François-Xavier Bellamy et Les Républicains vont faire en sorte de faire valoir les intérêts des agriculteurs au niveau européen.

CP : Une dernière question, pourquoi les jeunes doivent aller voter le 9 juin et pourquoi pour vous ?

TG : Déjà, les jeunes se doivent d’aller voter à chaque élection, pas forcément les européennes, mais toutes. Dès lors que les jeunes ne vont plus voter, ils se dessaisissent de leur avenir. Enfin, c’est quand même assez important, je trouve, comme sujet. Dès lors que vous décidez de dire « je ne décide plus pour mon avenir, c’est les autres qui décident à ma place » vous n’avez plus le droit de vous plaindre ! Les jeunes, enfin pardon, c’est de facto nous qui serons dans le futur, qui prendront des décisions à l’avenir, et on ne pourra pas se plaindre des décisions  qui sont prises maintenant pour dans 20 si on n’a pas voté et on ne s’est pas engagé.

En l’occurrence, je dis que si tu es un jeune, que tu aimes ton pays, que tu crois fondamentalement au fait que l’Europe se doit d’être une Europe des nations et, en son cœur en tout cas, avoir des pays, comme la France, qui sont forts, qui sont souverains, si tu crois en cette souveraineté nationale et européenne, si tu crois que la France est un pays historiquement haut et grand, et qui se doit de l’être pour le futur, tu dois voter pour Les Républicains.  

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