Marion Maréchal, l’espoir pour la liste Reconquête
La nièce de Marine Le Pen, tête de liste du parti d’Éric Zemmour, espère rassembler un maximum de partisans dans des élections où elle semble jouer son avenir politique.
Lors d’un grand meeting de campagne tenu le 10 mars dernier à Paris, Marion Maréchal a exposé les grands thèmes du parti pour les européennes. Selon elle, Bruxelles « a trahi ses belles promesses en ignorant deux impératifs qui auraient dû être les siens : l’identité et la puissance ». Ces thèmes restent dans la continuité du parti, et de la campagne pour les présidentielles d’Eric Zemmour. Pour le moment cependant, Marion Maréchal n’arrive pas vraiment à fédérer derrière un projet. Elle dont la nomination est presque passée inaperçue pour ceux dont la politique n’est pas la priorité.
Peu présente dans les médias traditionnels, Marion Maréchal a choisi de se tourner vers les réseaux sociaux, notamment TikTok, pour sa campagne. La candidate poste quotidiennement pour le compte de sa campagne, des courtes vidéos qui mettent en scène ses idées et déplacements. Elle utilise ce format pour s’exprimer sur l’actualité, et tenter de rallier une partie de la jeunesse.
Le parti qui veut conjuguer le sort des présidentielles, un renouveau dans les rangs
Pour l’instant, Reconquête se situe autour des 8% d’intentions de vote à moins de 2 mois des élections européennes. Selon un sondage des Echos publié le 29 avril dernier, le parti peine à dépasser les 8%, et stagne depuis le début de la campagne. Reconquête est très loin derrière Renaissance, autour de 18% d’intentions de votes. Mais surtout, derrière, le Rassemblement national, favori de cette élection avec près de 30% d’intentions de votes.
Ces élections revêtent une importance toute particulière pour le parti d’Éric Zemmour, qui a encore du mal à exister sur la scène politique française. L’objectif est de remobiliser l’électorat des élections présidentielles, par les idées, mais aussi par les mouvements politiques. Marion Maréchal a annoncé en ce sens le 7 février dernier l’intégration de Reconquête au sein de l’ECR (European Conservatives and Reformists). Ce groupe, qui compte dans ses rangs Fratteli D’Italia, parti de Georgia Meloni et le Fidesz, parti du président hongrois Viktor Orban, est déjà influent au Parlement Européen. De quoi donner de l’espoir aux membres de Reconquête. Avec un objectif en tête : que l’ECR deviennent la « troisième force politique du Parlement Européen ».
À l’approche de la dernière ligne droite, le parti se heurte à des divisions internes sur la position à adopter face au Rassemblement national, et à son leader Jordan Bardella.
Tout d’abord peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Félix Aubry, je viens d’avoir 19 ans, et suis actuellement en licence d’histoire à l’Université du Mans. Pour ce qui est de mon histoire familiale, je suis issu d’une famille de classe moyenne. Ma mère est professeur et mon père commercial.
Pourquoi as-tu décidé de t’engager dans cette campagne européenne ?
Je suis membre de Reconquête! depuis les élections présidentielles, et j’ai donc continué dans le parti depuis. Depuis près d’un an, j’ai également pris la direction de la génération Z dans les Pays de la Loire. Mon rôle est de mobiliser les jeunes partout dans la région, de prendre la parole publiquement lorsque cela est nécessaire. Mais le but premier est de rassembler la jeunesse engagée.
Ce rôle entre en résonnance avec la composition du parti, qui a de nombreux de contact avec des jeunes. La plupart des militants actuels sont arrivés pour les élections européennes. Ils ont adhéré récemment aux idées du parti, même lorsqu’ils étaient engagés ailleurs auparavant. Le parti est sur une bonne dynamique de ce point de vue.
Pour toi, quels sont les 3 enjeux majeurs de ces élections ?
Le plus important est de reprendre le pouvoir sur la Commission Européenne avec notre groupe ECR (European Conservatives and Reformists) qui peut devenir un groupe important par la suite et nous donner la capacité de changer la politique européenne sur les sujets prioritaires du parti.
Parmi eux, le contrôle aux frontières et l’immigration, ou encore la fin de certains traités de libre-échange. Tout ces sujets peuvent être résumer par notre slogan de campagne, « défendons notre civilisation ».
Au sein de ce groupe, il nous serait possible de reprendre la main sur nos frontières et nous aider à mettre fin à la présence et aux financements des organisations islamistes sur le territoire de l’Union Européenne. Comme le fait Meloni en Italie, en nouant un accord avec la Tunisie pour les arrivées sur les côtes italiennes. Les traités de libre échange que l’on pourrait stopper pour mieux organiser les normes européennes, qui pourrait ne plus handicaper nos agriculteurs.
Pourquoi les jeunes doivent-ils aller voter le 9 juin prochain ?
Ce sont les élections les plus importantes après les présidentielles. D’autant plus que ce sont des élections qui nous vont bien, avec un vote proportionnel qui évite les « votes stratégiques ». Elles reflètent donc réellement le vote des citoyens.
Concrètement, car les choix d’aujourd’hui impacteront nos vies futures. Comme ce qui était fait il y a 50 ans en arrière ont des impacts de nos jours. Rien ne nous sert dans l’instant T, mais sur le long terme cela est essentiel. S’intéresser à la politique c’est construire le monde dans lequel on veut et va vivre. Les votes d’aujourd’hui font les changements de demain.
Nous ne sommes pas défaitistes, pour le moment tout se passe bien, les voyants sont plutôt aux verts. Marion Maréchal est excellente dans ses sorties médiatiques. La campagne se déroule plutôt bien.