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Canada : un retour à une situation sous contrôle à Ottawa avec le convoi de la liberté

Les policiers de la capitale canadienne ont commencé à reprendre le contrôle de la situation dans le centre d’Ottawa, après près de trois semaines de blocage et de protestations contre les mesures sanitaires en place au Canada. Les forces de l’ordre ont déclaré avoir fait usage « d’irritants chimiques » pour disperser les manifestants.

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Un rassemblement du Convoi de la liberté à Québec, le 4 février 2022. (AFP)
Des « progrès significatifs » obtenus ce samedi 19 février

La police canadienne a déclaré ce samedi 19 février avoir réalisé des « progrès significatifs » dans l’évacuation du centre d’Ottawa. La capitale canadienne était paralysée depuis plusieurs semaines en raison du « convoi de la liberté » canadien, principalement constitué de camionneurs, qui ont bloqué les principaux axes de la ville afin de manifester contre les mesures sanitaires mises en place par le gouvernement de Justin Trudeau. 

Ainsi, les protestataires ont été aspergés de spray au poivre et les policiers ont détruit les vitres des véhicules dans lesquels certains manifestants s’étaient retranchés. En conséquence de ces actions, les forces de l’ordre ont repris dans l’après-midi du 19 février l’axe majeur devant le Parlement canadien, qui était bloqué depuis 23 jours par des centaines de camions. 

170 personnes arrêtées durant le week-end

La police a également précisé qu’elle avait procédé au cours du week-end à 170 arrestations vendredi et samedi, une cinquantaine de remorques et véhicules ont été saisis. Les tentes, cabanes, stands de nourriture et autres structures utilisées par les manifestants ont également été démontées. 

Ce samedi 19 février, l’ambiance était toujours assez tendue entre les forces de l’ordre et des manifestants anti-pass. Les policiers ont notamment fait état que les manifestants refusaient « d’obtempérer aux ordres de se déplacer ». Un « irritant chimique » a donc été utilisé à leur encontre. Enfin, les manifestants auraient également fait preuve d’un « comportement agressif » envers les agents et les chevaux. Ce sont ces gestes qui auraient entraîné l’utilisation de ces irritants par les forces afin de contraindre les manifestants au départ.

Le mouvement mis à mal après les arrestations

De nombreux leaders de ce mouvement ont été arrêtés par les forces de l’ordre canadiennes. Ainsi, le militant d’extrême droite Pat King a été interpellé ce vendredi 18 alors qu’il tentait de quitter la ville. Deux autres leaders, Tamara Lich et Christopher Barber, ont également été arrêtés jeudi soir et devaient comparaître devant la justice de manière immédiate ce vendredi. 

Tous deux sont accusés d’avoir « incité à commettre des infractions », ainsi que d’avoir « incité à désobéir à un ordre judiciaire » et à « entraver le travail de la police ». Lors de ces arrestations, le Parlement canadien était resté fermé pour la première fois depuis l’arrivée du convoi à Ottawa. Depuis jeudi, il examine la « loi sur les mesures d’urgence » invoquée par le Premier Ministre, afin de mettre un terme aux blocages partout dans le pays. C’est la première fois que ce dispositif est invoqué en temps de paix depuis 1970. La dernière fois, c’était Pierre Elliott Trudeau, père de Justin, qui l’avait invoqué. 

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