Pourquoi ce changement ?
Fraichement arrivée, la nouvelle patronne de la Ligue allemande, Donata Hopfen a eu l’idée de réfléchir à la mise en place de play-offs situés en fin de saison afin de relancer le suspense du championnat allemand. Car depuis presque dix ans, le Rekordmeister ne laisse aucun espace sur le trône à ses concurrents. Cela ne risque pas de changer cette année, avec 6 points d’avance pour le Bayern Munich sur son rival, Dortmund.
Pourtant, les coéquipiers de Robert Lewandowski lâchent des points depuis le début de la saison. Avec déjà quatre défaites en 22 matchs, soit autant que l’ensemble de la saison dernière en championnat. Malgré tout cela les autres clubs allemands peinent à les rattraper, le troisième, le Bayer Leverkusen est largué avec 14 points de retard. Alors que la pandémie a énormément affaibli les finances des clubs. Notamment les Allemands, qui reposent beaucoup de leur revenu grâce à la billetterie et les dépenses des supporters. L’alternative des play-offs serait dès lors la solution de l’hégémonie munichoise et des pertes d’argent dues à la Covid-19.
Les avis divergent
On aurait alors pu imaginer le champion en titre totalement contre le concept des play-offs, cela n’est pas le cas. Ainsi, Oliver Kahn, le patron du Bayern, a déclaré :
« Je trouve ça excitant de discuter de nouveaux formats comme les play-offs pour la Bundesliga. Une formule avec demi-finales et finale donnerait du suspense pour les supporters. »
Olivier Kahn
Du côté des supporters, ils rejettent l’idée et sont favorables à garder ce format « traditionnel ». L’association nationale des fans « Unsere Kurve » a alors répondu :
« Il est significatif de constater qu’on parle de changer le format au lieu d’aborder les véritables problèmes, qui conduisent à l’absence de concurrence au sommet. Nous avons besoin de règles qui garantissent l’intégrité de la compétition, dont une répartition plus équitable des revenus des droits TV. L’introduction d’un fair-play financier national, ainsi que de l’introduction de limites salariales et de l’interdiction des investisseurs multiples . »
Unsere Kurve
Des propos qui ont été soutenus par différents clubs comme le Bayer Lerverkusen, Bochum, l’Union Berlin et l’Hertha Berlin.
Cette réforme est par conséquente, vue par certains comme l’arbre qui cache la forêt. Donata Hopfen aura donc forte affaire en vue de convaincre les conservateurs. Ces derniers ont peur que leur championnat s’américanise, afin de faire la course à l’argent des droits télévisuels. Nul doute que l’idée d’une Super League ne fera pas l’unanimité en Allemagne.
