Deux projets aux aspects divers
Tout commence en 2020, lorsque Jalil Lespert, qui a déjà pour projet de réaliser un film sur Johnny Hallyday, demande à rencontrer sa veuve pour discuter des droits. S’ensuivra une relation jusqu’en 2023, mais malgré la rupture, il n’a pas renoncé à son projet. Le film, baptisé « Que je t’aime », est prévu pour 2026. Il compte exploiter la relation tumultueuse entre le chanteur et Laeticia, sur fond d’amour, de disputes, mais surtout de musique puisqu’une douzaine de tubes du taulier accompagneront le fil de l’histoire.
De son côté, Laeticia Hallyday opte pour un tout autre registre. Son film, dont le nom n’a pas été dévoilé, est prévu pour décembre 2027, anniversaire des dix ans de la mort de son époux. Il débutera en 2008, lorsque le couple adopte Joy, leur seconde fille. Ils vivent alors à Los Angeles, et c’est l’aspect vie de famille qui sera au cœur du film ainsi que la jeunesse de Johnny Hallyday, par l’intermédiaire de flashbacks.
Des castings qui se précisent, une opposition de style visible
En plus des histoires qui semblent diverger, le casting semble se diriger vers une opposition semblable. D’une part, l’expérience de Jalil Lespert, qui a déjà réalisé le film biographique sur le couturier Yves Saint Laurent avec Pierre Niney, récompensé du César du meilleur acteur. De l’autre, le vécu de Laeticia Hallyday, qui a engagé le multi-récompensé Cédric Jiménez pour réaliser le film. Cependant, celui-ci n’a jamais réalisé de biopic, il va donc devoir appréhender un genre qu’il ne connait pas.
Côté casting, c’est le très en vogue Raphaël Quenard qui campera le rôle de l’idole des jeunes dans le film de Laeticia Hallyday. Pour incarner celle-ci, on parle de Lily-Rose Depp, un joli clin d’œil étant donné que sa mère, Vanessa Paradis a déjà partagé la scène avec Johnny Hallyday.
Dans « Que je t’aime », le couple sera aux couleurs de la Belgique puisque Jalil Lespert a choisi le très ressemblant Mathias Schoenaerts, et la jeune Fantine Harduin pour les jouer.
Deux styles différents, certes, mais nul doute que chacun jouera de ses atouts pour arriver à rendre hommage à la légende de la musique qu’était Johnny Hallyday.
Les problèmes commencent pour Jalil Lespert
Alors que le projet « Que je t’aime » semblait avoir un peu d’avance, le réalisateur a été pris dans de nombreuses difficultés financières. En effet, il peine à rassembler les fonds nécessaires à la production de son film, cela étant notamment dû à la rude concurrence que lui impose son ex-compagne. Les producteurs se heurtent donc à un dilemme, financer le biopic susceptible de leur faire gagner plus d’argent, et cela ne joue pas en la faveur de Jalil Lespert, d’autant plus que son projet ne pourrait finalement jamais voir le jour.
En plus des difficultés de financement du film qui couterait entre 20 et 25 millions d’euros, le réalisateur se heurte à des obstacles en matière d’obtention des droits musicaux. Les morceaux jouent un rôle prépondérant dans la création d’un biopic, de plus lorsqu’il est centré sur un chanteur, dans ce cas ils se chiffreraient à plusieurs millions d’euros. Un véritable défi pour Jalil Lespert, qui ne reculera devant rien pour que « Que je t’aime » sorte dans les salles.
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très instructif