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« Alaïa avant Alaïa » : l’exposition retraçant la lifestory d’Azzédine Alaïa, créateur visionnaire 

La fondation éponyme du couturier, après avoir hébergé plusieurs mois l’exposition « Azzedine Alaïa, Peter Lindbergh » a refait peau neuve le 28 janvier dernier et propose désormais à ses visiteurs une nouvelle manifestation culturelle : l’exposition « Alaïa avant Alaïa », disponible jusqu’au 23 octobre 2022. Celle-ci retrace les débuts du couturier à son arrivée à Paris : de son expérience au sein de la maison Dior jusqu’à la création de sa propre marque, qui connait rapidement un succès fulgurant.

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Photo de campagne pour le lancement du premier parfum de la Maison Alaïa en 2015
Photo de campagne pour le lancement du premier parfum de la Maison Alaïa en 2015

La frise chronologique : fil conducteur de l’exposition

Après avoir visionné une courte vidéo résumant brièvement la vie de l’artiste, place à la salle principale de l’exposition. Aménagée suivant la frise chronologique d’Alaïa, elle s’avère être une mine d’informations : anecdotes, clichés, évènements marquants : tout y est.

Azzedine Alaïa dans son atelier, en janvier 1976

Sa lecture nous apprend par exemple que c’est au cours de ses études aux Beaux-Arts de Tunis, que le jeune Azzedine s’initie à la passion qui l’anime depuis son enfance : la couture. Elle met aussi en lumière les différentes femmes qui l’ont inspiré : se mère, sa sœur Hafida, mais surtout son amie d’enfance Latifa.

Azzedine Alaïa pendant ses études aux beaux-arts de Tunis

C’est d’ailleurs en commençant à créer des tenues pour Latifa, à la taille extrêmement fine, que le couturier améliore sa technique dans la confection de vêtements cintrés, faisant désormais partie intégrante de l’ADN de la Maison.

Robe de plage confectionnée par Azzedine Alaïa pour Latifa

Puis, il se noue d’amitié avec Leila Menchari, qu’il rencontre à l’école. Admirant son talent, elle porte ses créations et le présente à ses amies du gratin tunisien, qui ne peut bientôt plus se passer des services du jeune homme. Cette relation d’une fusion exceptionnelle sera d’ailleurs mise en exergue dans la seconde salle de l’exposition, située à l’étage de la fondation.

Finalement, lors de son arrivée à Paris dans les années 1950, il est hébergé par la Comtesse Nicole de Blégiers, qui l’introduit au cercle littéraire parisien, lui permettant de se tisser rapidement un réseau.

Entre amitiés et business, le « phénomène Alaïa » éclot quelques décennies plus tard : le créateur tunisien est désormais appelé pour habiller les plus grandes célébrités : la belle Greta Garbo, la somptueuse Arletty, ou encore la sublime Naomi Campbell.

Azzedine Alaïa et Naomi Campbell, séance d’essayage
Azzedine Alaïa et Naomi Campbell

Des pièces iconiques exposées

Les pièces iconiques de la marque sont d’ailleurs exposées, nous laissant entrevoir les spécificités de l’allure de la femme Alaïa : vêtements cintrés aux airs de Jacquemus, robes longues noires couvrantes drapées rappelant la tenue de Kim Kardashian signée Balenciaga pour le dernier Met Gala, ensembles de cuir travaillés, inévitable référence au couturier Mugler…

Grace Jones, défilé couture printemps/été Alaïa, Paris 1986

Inédite et originale, cette exposition nous permet indéniablement d’en apprendre plus sur Azzédine, jusqu’alors dissimulé par l’ombre du succès de la Maison Alaïa, dont les créations s’arrachaient dans les années 1980.

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