Du 11 au 13 et du 18 au 20 avril, a lieu le fameux festival Coachella qui fait vibrer le désert californien. Mais cette année, une vague de nostalgie s’est emparée des festivaliers. Certains regrettent l’ambiance boho et insouciante des années 2010 : des looks VSCO, des vibes à la Musical.ly, et cette magie un peu naïve qui faisait rêver. Malgré ce changement d’époque, le premier week-end a offert des shows mémorables, prouvant que Coachella sait toujours marquer les esprits.
Le BRAT SUMMER enflamme le désert
Difficile de ne pas commencer par la performance qui a mis tout le monde d’accord : celle de Charli XCX. Avec son album BRAT sorti l’an dernier, la chanteuse britannique a réveillé le fameux Brat Summer, version 2025. Show explosif, énergie électrique, et une série de guests impressionnants : Troye Sivan pour “Talk Talk”, Billie Eilish pour “Guess”, et Lorde pour le très attendu “Girl, So Confusing”. Moment nostalgie garanti lorsqu’elle a repris son hit “I Love It”, qui a fait danser toute une génération. Un avant-goût puissant de son show prévu au We Love Green en juin prochain.
Photo venant du compte Instagram de Charli XCX (@charli_xcx), avec Troye Sivan, Lorde et Billie Eilish.
The Marías : la douce ascension
Le groupe indie-pop de Los Angeles The Marías continue son envol. Leur album Submarine, sorti l’an passé, leur a ouvert les portes de la scène internationale. Leur performance à Coachella était un véritable rêve éveillé. Portée par la voix suave de María Zardoya, la prestation oscillait entre émotion et délicatesse. María n’a pas hésité à descendre dans la foule, chantant avec ses fans les plus fidèles. Mention spéciale à leur tube “No One Noticed”, repris en chœur par le public.
Lisa & Jennie : Blackpink en solo, mais toujours en feu
Après deux passages légendaires avec Blackpink en 2019 et 2023, Lisa et Jennie reviennent cette année, chacune avec leur show solo.
Le vendredi 11, Lisa a présenté son univers Alter Ego, du nom de son dernier album. Costumes, décors, multiplicité de styles… tout était pensé pour embarquer le public dans un voyage musical et visuel.
Le dimanche 13, Jennie a pris le relais avec Ruby. Entre rap, chant, danse et une surprise de taille : Kali Uchis l’a rejointe sur scène pour interpréter leur titre “Damn Right” en featuring avec Childish Gambino. Un moment de pure intensité, acclamé par une foule en délire.
Photo venant du compte Instagram de Lisa (@lalalalisa_m).
Megan Thee Stallion : Cowgirl en feu
Deuxième passage pour Megan Thee Stallion à Coachella, et quel show ! Danse endiablée, chapeaux de cowgirl et attitude iconique. L’artiste a enchaîné ses hits, de Suga à “Mamushi”, avec une puissance scénique rare. Mais elle ne s’est pas arrêtée là : Queen Latifah est venue enflammer la scène avec “Plan B” et “U.N.I.T.Y.”, tandis que Victoria Monét rejoignait Megan pour une performance inoubliable.
Un Coachella aux accents politiques
Cette édition 2025 a aussi pris un ton engagé. La chanteuse Clairo a invité sur scène un invité de taille : Bernie Sanders. Le sénateur démocrate a livré un discours passionné appelant à la mobilisation des jeunes face aux politiques de Trump : “Vous pouvez détourner le regard, mais c’est à vos risques et périls.”
De leur côté, le groupe de punk, Green Day n’ont pas manqué de faire passer un message. Leur tube “American Idiot”, qui visait directement à l’époque l’administration de George. W. Bush a été revisité pour l’occasion : “Je ne fais pas partie du programme MAGA”, a scandé Billie Joe Armstrong. Et dans une version poignante de “Jesus of Suburbia”, il a changé une phrase clé pour évoquer la Palestine : “Runnin’ away from pain like the kids from Palestine, tales from another broken home.” signifiant en français “La douleur, on la fuit comme les enfants de Palestine, histoire d’un autre foyer brisé”.
Les Headliners en orbite
Cette année, les têtes d’affiche n’ont pas déçu : Lady Gaga, Green Day, Post Malone et Travis Scott ont chacun marqué le festival à leur manière. Lady Gaga, fidèle à elle-même, a offert un show millimétré autour de son nouvel album Mayhem, mêlant performance scénique, hits intemporels dont un “Poker Face” revisitée façon échiquier grandeur nature, et chorégraphies explosives. Travis Scott a littéralement redessiné le désert avec un show futuriste, centré sur une plateforme circulaire au cœur de la foule, entre visuels démesurés et scénographie immersive. Enfin, Post Malone a clôturé le week-end sur une note émotionnelle, enchaînant ses titres phares comme “Rockstar” et “Wow.”, dans une atmosphère presque intime.
