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Paris-Roubaix, entre épreuve et surpassement.

Ce week-end des 12 et 13 avril 2025, nous avons assisté à la 122ᵉ édition du Paris-Roubaix. Une course mythique de 259 kilomètres qui a, depuis 1896, vu évoluer son parcours. Les coureurs ont ainsi du affronter 55 kilomètres de pavés, répartis sur 30 secteurs.

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L'enfer du Nord, une légende, une épreuve.
La 122è édition du Paris-Roubaix, à pour une troisième fois vu le coureur Mathieu Van der Poel sur le podium.

Surnommé « l’Enfer du Nord », le Paris-Roubaix est notamment connu pour trois de ses secteurs pavés les plus redoutables. Tout d’abord, la célèbre Trouée d’Arenberg, premier secteur classé 5 étoiles, vient casser l’allure du peloton. Après 163 km de course, ce 11ᵉ secteur ne fait aucun cadeau. Les coureurs y arrivent à près de 60 km/h, dans une longue ligne droite brutale. Le passage de la route aux pavés, jonchés de trous et extrêmement irréguliers, crée immédiatement des écarts. Les chutes y sont fréquentes, car même les meilleurs techniciens peuvent se faire piéger.

Ensuite, vient Mons-en-Pévèle, un secteur long de trois kilomètres. Ses pavés usants mettent à rude épreuve l’endurance des coureurs, et seuls les plus solides parviennent à en sortir sans céder de terrain. Enfin, le Carrefour de l’Arbre, 27ᵉ secteur pavé et dernier classé 5 étoiles, est connu pour ses virages serrés et son tracé technique. À ce moment de la course, les jambes sont lourdes, et la moindre erreur de pilotage peut coûter cher. C’est souvent ici que se joue la victoire.

Une course avec de nombreux tumultes, c’est « l’enfer du Nord »

Nous avons pu constater au cours de cette édition de nombreuses péripéties. Entre les chutes et les incidents mécaniques, la course n’a épargné personne. On retiendra notamment la crevaison de Mads Pedersen (Lidl-Trek), victime d’un souci sur un secteur pavé au kilomètre 71.

Plus tard, au kilomètre 161, plusieurs glissades ont eu lieu dans un virage piégeux, dont celle de Jasper Philipsen, qui a chuté. Pourtant, les conditions météo semblaient favorables, comme lors de la course féminine la veille. Mais dans la nuit de samedi à dimanche, une pluie fine s’est invitée sur le parcours.

Lorsque la pluie s’en mêle, les pavés deviennent extrêmement glissants. Même les meilleurs pilotes n’y échappent pas : les roues perdent l’adhérence, les trajectoires se resserrent, et les chutes s’enchaînent. La météo, toujours incertaine sur Paris-Roubaix, a encore une fois joué un rôle. Malgré les prévisions optimistes de Météo France, les coureurs n’étaient pas à l’abri.

Enfin, la course s’est jouée dans les derniers kilomètres avec un trio de prestige : Jasper Philipsen (Alpecin), Mathieu Van der Poel (Alpecin) et Tadej Pogačar (UAE Team Emirates). Mais à la sortie du secteur de Mons-en-Pévèle, Pogačar a placé une attaque tranchante. À 45 kilomètres de l’arrivée, Jasper Philipsen a alors craqué et laissé place au duel tant attendu entre les deux grands champions de cette édition. Pogačar a ainsi tenté une nouvelle offensive à 38 kilomètres de l’arrivée. Il a toutefois raté un virage, compromettant ses chances de victoire en chutant. Ce moment décisif a permis au Néerlandais de s’envoler en solitaire.

Malgré quelques sueurs froides, Mathieu Van der Poel n’a jamais été rattrapé. Pogačar a de son côté continué à perdre de précieuses secondes, probablement à cause d’un changement de vélo à 20 kilomètres de l’arrivée. C’est donc Van der Poel qui s’est imposé pour la troisième année consécutive. Il est venu à bout de l’Enfer du Nord en 5 heures et 31 minutes d’effort. Tadej Pogačar a, de son côté, terminé à la deuxième place, 1 minute et 18 secondes plus tard. Il y a tout de même eu un sprint pour la troisième place avec Mads Pedersen qui a terminé 3e, juste devant Wout van Aert.

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