Si le grand public l’a découvert sur une île déserte avec l’émission Koh Lanta, le Caennais est un mordu de sport et plus particulièrement de course à pied. Dorian Louvet affiche notamment des chronos très solides de 1 h 07 au semi-marathon et de 30 min 14 sur 10 km. En 2022, il court son premier marathon à Paris en 2 h 27 min 49. Un chrono qu’il ne cessera de faire diminuer, puisque dès l’année suivante il va courir en 2 h 23 min 19 s et il se rapproche de la barre des 2 H 20 en 2024 avec un chrono de 2 h 20 min 39. Dorian fait partie de ces athlètes qui ne font pas véritablement partie du très haut niveau de leur sport, mais qui ont déjà un niveau que très peu peuvent prétendre avoir. Sa vie entière est aujourd’hui construite autour de la course à pied, puisqu’en plus de ses entraînements quotidiens, voire biquotidiens, il est également coach au sein sportif.
Un projet ambitieux
Les World Marathon Majors sont une sélection parmi les compétitions internationales d’athlétisme créée en 2006 et regroupant les courses majeures annuelles de marathon. Elles étaient jusqu’alors au nombre de 6, mais depuis 2025 le marathon de Sydney a officiellement intégré les World Marathon Majors. Mais alors, pourquoi se lancer un tel défi ? « Dans ma tête, je me suis toujours dit, qu’un jour, je ferai ces marathons-là parce que c’est incroyable, ce sont vraiment les plus grandes courses du monde », avait-il expliqué au micro de RMC Running le 13 février.
Pour pimenter son challenge, il a décidé de les courir la même année. Avec ce projet, Dorian court avec cette volonté de raconter des histoires : « Si je les faisais tous en une année, ça ferait une belle histoire à raconter et ça pourrait inspirer plus d’une personne à courir. » Le Caennais ne souhaite pas simplement terminer les 7 Majors, ce qui serait facile pour un coureur de son niveau, mais il souhaite les courir avec un objectif de performance. « Je suis à la recherche de performance. Le but, ça va être de les courir en moyenne en moins de 2 h 35. »
Et c’est là que ça devient un véritable défi. Pour un coureur amateur, ce challenge serait irréalisable déjà d’un point de vue physique avec des temps de récupération très courts. Par exemple, il n’y a que 6 jours qui séparent le marathon de Boston (21 avril) de celui de Londres (27 avril). L’aspect administratif est aussi à prendre en compte. En effet, les dossards des World Marathon Majors sont très prisés. Heureusement, Dorian Louvet peut compter sur ses précédents chronos sur marathon pour décrocher les précieux sésames. Miles of Discovery a aussi comme objectif de découvrir de nouvelles cultures et de montrer que le sport est universel. Dorian pourra compter sur le soutien de RMC Running et RMC Sport pour l’accompagner sur chaque étape de cette aventure.
Les bienfaits de l’entraînement en altitude
Pour préparer un tel projet, Dorian est notamment parti à Iten, au Kenya, quelques semaines avant le marathon de Tokyo. Pendant les deux semaines de son stage, Dorian a accumulé du volume avec en moyenne 160 à 170 km par semaine. Niché à 2400 m au-dessus du niveau de la mer, Iten est un véritable terrain de jeu pour les coureurs du monde entier. Les bénéfices d’un stage en altitude proviennent du faible taux d’oxygène dans l’air : le corps va alors produire plus de globules rouges pour pallier ce manque d’oxygène. Une fois de retour à basse altitude, cette augmentation du nombre de globules rouges améliore la capacité du sang à transporter l’oxygène, ce qui peut donner un avantage en endurance (meilleure VO₂ max).
L’annonce de son projet a néanmoins suscité des critiques sur l’aspect écologique, mais le sportif, conscient qu’il ne s’agit pas du projet le plus écologique, a annoncé souhaiter minimiser au maximum son empreinte carbone en prenant le train pour Berlin et Londres. Il a également expliqué surveiller son empreinte carbone dans sa vie du quotidien.
Un record personnel dès le premier Major
Le projet a officiellement débuté le 2 mars avec le marathon de Tokyo. Il avait annoncé vouloir briser la barrière des 2 h 20 pour ce marathon de Tokyo et c’est chose faite. Dorian Louvet signe un très beau chrono de 2 h 18 min 56, soit une allure moyenne de 18,2 km/H, terminant ainsi 1ᵉʳ Français de la course. Miles of Discovery s’achèvera le 2 novembre avec le marathon de New York.