Après une certaine attente de la part de la communauté, ce mercredi 26 février 2025 a eu lieu à la Seine Musicale de Paris une représentation des musiques emblématiques du dessin animé “Avatar : the last Airbender” (“Avatar le dernier maître de l’air”).
Un dessin animé à messages cachés
Avec son mélange unique de mythologie asiatique, de philosophie bouddhiste et de narration immersive, « Avatar : le dernier maître de l’air » s’est imposé comme une œuvre culte de l’animation moderne. Pour faire simple, l’histoire suit un jeune garçon, un nomade, doté de pouvoirs extraordinaires en rapport avec l’air. Il découvre un jour par les moines qui s’occupent de lui qu’il est l’Avatar, un être doté des pouvoirs des quatre éléments : l’eau, le feu, l’air et la terre. Avec toute cette puissance, il est vecteur de paix entre les quatre nations de ce monde (chacune en lien avec un des éléments : les tribus de l’eau, la nation du feu, les temples de l’air et le royaume de la terre). Aang, du haut de son jeune âge après cette découverte fatidique, fuit. Toutefois lors de sa fuite il est pris dans une tempête et, bien qu’il lutte contre celle-ci avec acharnement, il finit par tomber dans la mer et reste prisonnier dans un iceberg pendant 100 ans.
Lors de ces 100 ans la nation du feu décide de rentrer en guerre avec le reste du monde par le génocide du peuple de l’air, car ils savaient que le futur Avatar se réincarnait dans ce peuple. Pensant l’avoir anéanti, ils envahissent par la suite le reste du monde, le plongeant dans un chaos total. Katara et Sokka, soeur et frère dans la tribu de l’eau du pôle Sud, après qu’ils découvrent l’iceberg de l’Avatar, ls le délivrent et décident de l’accompagner dans sa recherche de paix dans le monde. Dès lors ce trio traverse diverses aventures à travers le monde, dans le but qu’Aang maîtrise les quatre éléments afin qu’il ramène la paix dans le monde. Hors Zuko, fils du seigneur du feu, le traque sans relâche pour le ramener auprès de son père en échange de son honneur perdu.
À travers le design enfantin de la série, les créateurs Michael Dante DiMartino et Bryan Konietzko nous délivrent une riche interprétation du monde avec toute sa complexité. Ils nous offrent aussi bien une vision politique du monde du XXe siècle, une nation entrant en guerre après avoir voulu éliminer un peuple, qu’une vision plus profonde de la vie, un jeune garçon grandissant au fil des saisons, apprenant la réalité et que chaque culture compte.
Des musiques hors normes
Jeremy Zuckerman, compositeur et musicien ayant déjà reçu un Emmy Award, est le génie créatif derrière la musique originale de la série. Il a investi toute son énergie et son talent pour adapter ses compositions à cette tournée de concerts. En travaillant aux côtés de Jeff Adams, l’éditeur original de la série, cette production grandiose permet et illustre l’intensité dramatique et épique de l’œuvre. Elle offre également une immersion unique dans l’univers fascinant de la série, porté par la puissance d’un orchestre en live.
Bien que le nom de l’orchestre ne soit pas mentionné, il a interprété les musiques les plus importantes accompagnant les personnes et les événements phares de la série. Les fans présents ce soir-là étaient invités à participer à leur manière à l’orchestre-live. Ils ont pu rire, crier, pleurer, applaudir quand ils le souhaitent. En effet, notamment lors des musiques reliant au personnage d’Iroh (oncle du personnage de Zuko), un personnage profondément attachant par sa gentillesse, sincérité et sagesse, a fait pleurer l’audience entière. Ainsi les émotions et les attachements de chacun se mêlaient à la musiques qui a bercé plusieurs générations de fans. Cette soirée a prouvé que, près de vingt ans après sa création, Avatar continue d’inspirer et d’émouvoir des générations entières.