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MULTISPORT : La rétrospective de l’année sportive 2024 

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L’année 2024 s’achève et avec elle son lot de moments sportifs inoubliables, de records battus et de champions inspirants. On retiendra surtout la formidable réussite qu’ont été les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. À l’unisson, nous avons vibré, chanté et crié au rythme des exploits de nos athlètes tricolores ! Un flot d’émotions qui restera à jamais graver dans nos mémoires. Pour les plus nostalgiques d’entre vous, la rédaction des sports de CSactu vous propose une rétrospective de l’année 2024 à travers des moments de sport qui nous ont marqués.

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YANIS BAUDET – Djokovic aux JO, un moment d’histoire gravé à jamais

En tant que fan de toujours de Rafael Nadal, il est rare que je me laisse émouvoir par les exploits de Novak Djokovic, son grand rival. Mais ce jour-là, lors des Jeux Olympiques, il m’a profondément marqué. Cette victoire de Djokovic, pleine de maîtrise et d’émotion, résonne encore en moi comme l’un des plus grands moments de ces JO. Parfois, on sent qu’on assiste à un moment d’histoire. Ce jour-là, c’était indéniable.

Voir Djokovic en sanglots sur le court après son dernier coup droit croisé, cette frappe magistrale qui scellait le sort de la finale contre un Alcaraz pourtant héroïque, était bouleversant. Ce trophée olympique, tant convoité, représentait bien plus qu’un titre de plus pour lui. Cela montrait combien les JO gardent une aura spéciale, même pour un sport comme le tennis, souvent critiqué pour sa place dans cette compétition. Ce moment m’a rappelé pourquoi j’aime le sport : l’intensité, le dépassement de soi, mais surtout l’émotion pure qui unit spectateurs et athlètes.

Ce jour-là, Djokovic était intouchable, et cette finale restera gravée comme un chef-d’œuvre. Pour un fan de sport, et plus particulièrement de tennis, ce souvenir restera gravé pour toujours dans ma mémoire. Une victoire pour l’esprit olympique et tout ce qu’il représente.

MERLIN RESTOUX-PINGLOT  – La Concorde de l’équipe de basket 3×3 en argent

Si le basket français, 3×3 et 5×5 réunis, a le meilleur bilan des sports collectifs aux Jeux Olympiques, il a sans doute aussi le bilan le plus frustrant. Trois finales pour espérer décrocher le plus beau des métaux, mais trois finales perdues….  Les hommes de Vincent Collet se sont heurtés aux stars américaines portées par un Steph Curry en feu (98-87). Les joueuses de Jean-Aimé Toupane ont également échoué d’un petit point (66-67) face aux États-Unis ayant raté la prolongation sur un tir de Gaby Williams au buzzer à la limite d’être primé pour quelques centimètres. Mais l’épopée basket la plus surprenante et folle de ces JO est signée Lucas Dussoulier, Jules Rambaut, Franck Seguela et Timothé Vergiat, l’équipe 3×3 masculine qui a enflammé la place de la Concorde.

Ils ont failli ne même pas être aux Jeux Olympiques. Les basketteurs français de 3×3 avaient raté la qualification en phase de poule mais s’étaient rattrapés au mois de mai lors du tournoi de qualification olympique (TQO). Face à l’Allemagne et la Mongolie, ils arrachaient deux victoires dans les derniers instants leur permettant de voir Paris. Une première dans l’histoire pour le 3×3 masculin français aux JO.

Après une phase de groupe conclue par 3 victoires et 4 défaites, les Bleus devaient s’attaquer à la Serbie 6 fois championne du monde (victoire 22-19) puis à la Lettonie invaincue en huit matchs sur le tournoi. Les Français créaient la sensation en éliminant largement la Lettonie 21 à 14 et se retrouvaient en finale contre les Pays-Bas. Le lundi 5 août à 22h30, quelques heures après la demi-finale contre les Lettons, la Concorde était en feu pour galvaniser les Bleus. La finale fût un combat âpre où les fautes grimpaient plus vite que les points en début de match. Aucune des deux équipes n’arrivaient à prendre un franc avantage sur l’autre. Mais à 35 secondes de l’issue du tournoi olympique, les basketteurs français menaient de 2 points et avaient de grandes chances de décrocher l’or. C’était sans compter sur la star néerlandaise, Worthy De Jong, pourtant discret et maladroit dans cette finale, qui égalisait, envoyant les deux équipes en prolongation : la première qui marquait deux points était championne. Timothé Vergiat scorait un point pour la France, cela se précisait. Mais le terrible De Jong, encore lui, prenait un shoot à deux points sur le buzzer de la possession néerlandaise suivante. Malgré une énorme défense de Vergiat qui tentait le contre, le basketteur oranje s’élevait en déséquilibre au-dessus du Français et marquait un énorme panier qui venait geler l’ambiance, Place de la Concorde. Une fin cruelle mais vite balayée par la fierté d’une médaille d’argent historique, inespérée et applaudie par le public français, conquis par le tournoi spectaculaire de basket 3×3.

AUGUSTIN MONIN – Un sept d’or

Le 27 juillet 2024, la délégation française a obtenu sa première médaille d’or olympique grâce à l’équipe de Rugby à 7. Dans une finale pour l’éternité, la fulgurance des hommes de Jérôme Daret a permis aux Bleus de battre des Fidjiens double-champions en titre. Vaincus en phase de groupe par cette même équipe fidjienne, cette finale au Stade de France avait tout l’air d’une revanche pour les Bleus. 

Après un essai encaissé dès la deuxième minute par Talacolo, Joseph égalise dans la foulée pour le sept bleu. Mi-temps, 7-7 au tableau des scores. Rentré à la mi-temps, Antoine Dupont a encore ébloui le Stade de France de toute sa classe. Dès la reprise, il récupère le ballon et longe la ligne de touche en se défaisant de son vis-à-vis avant d’adresser une passe bien sentie pour l’essai de Grandidier. Puis, à une minute de la fin, Dupont récupère le ballon suite à une pénalité fidjienne à dix mètres de leur en-but. La jouant rapidement, il marque malgré deux joueurs sur lui. Dans le temps additionnel, le score est déjà de 21 à 7 en faveur des Bleus. Toujours Dupont à la baguette, les tricolores inscrivent un dernier essai qui vient clore une finale olympique historique. 

Les Bleus sont champions olympiques pour la première fois depuis que le rugby à sept est devenu une discipline des Jeux. Antoine Dupont conclut quant à lui une année 2024 parfaite. Déjà champion de Top 14 et d’Europe avec le Stade Toulousain, le natif de Lannemezan ajoute un titre olympique à son immense palmarès. Pas surprenant qu’il ait été désigné meilleur joueur de l’année en rugby à 7 le 24 novembre dernier. 

NÉVAN PREVOTS – Une remontada pour l’histoire du judo français 

Ils l’avaient fait une première fois au pays du judo face aux Japonais lors des Jeux olympiques de Tokyo, le 31 juillet 2021. Quoi de mieux que des Jeux olympiques à la maison pour espérer réitérer l’exploit de 2021 ? Le 3 août 2024, après une semaine fructueuse en médailles côté individuel, l’équipe de France avait rendez-vous avec l’histoire sur l’Arena du Champ-de-Mars.

Si on ne change pas une équipe qui gagne, deux jeunes rookies avaient rejoint les rangs de l’équipe de France pour cette épreuve par équipe mixte : Joan Benjamin Gaba en -73 kg, auteur d’un quasi sans-faute en individuel lui valant une superbe médaille d’argent, et Maxime-Gaël Ngayap Hambou en -90 kg, qui avait lui aussi créé la surprise en remportant une médaille de bronze en individuel. La journée avait débuté de la plus belle des manières avec un 1/8 expédié 4-0 face à Israël, avant de surclasser la Corée du Sud 4-1 en 1/4 et de se qualifier pour leur deuxième finale olympique consécutive en passant sans encombre l’Italie 4-1. C’était donc un remake de la finale des Jeux de Tokyo qui attendait nos Français face à des Japonais revanchards.

Côté français, la finale ne pouvait pas plus mal débuter, les Japonais ayant tout de suite donné le ton en remportant les deux premiers combats de cette finale olympique et entraînant les défaites respectives de Maxime-Gaël Ngayap Hambou et de Romane Dicko après deux combats très disputés. En patron de cette équipe de France, Teddy Riner devenu une nouvelle fois champion olympique la veille, venait décrocher cette première victoire pour l’équipe de France face à Tatsuru Saitō, portant le score à 2-1 pour le Japon.

En -57 kg, Sarah-Léonie Cysique ne parvenait pas à surpasser la redoutable Natsumi Tsunoda, sacrée championne olympique en -48 kg. L’équipe de France était alors au pied du mur avec un score de 3-1. Encore une défaite et le rêve de titre olympique à la maison s’envolerait. C’était maintenant en Joan Benjamin Gaba que la France remettait ses espoirs dorés. Pour l’emporter, il le savait, il devait battre la légende Hifumi Abe, alors invaincu depuis 2019 et régnant en maître sur la catégorie inférieure. Mais impossible n’était pas Gaba : après une guerre de folie, il parvenait à faire tomber le double champion olympique, relançant ainsi les Bleus dans cette quête d’or olympique à domicile.

Encore frustrée de sa médaille de bronze individuelle, Clarisse Agbégnénou le savait, elle n’avait pas le droit de perdre. D’ordinaire en -63 kg, c’est en -70 kg qu’elle combattait en équipe, mais cela n’impressionnait pas la triple médaillée olympique en individuel qui, après trois minutes d’un golden score irrespirable, parvenait à venir à bout de Miku Takaichi, une -63 kg également.

Le tableau affichait alors 3-3, ce qui signifiait qu’un ultime combat, dont la catégorie devait être tirée au sort, servirait à départager les deux pays. Tous les yeux se tournaient vers l’écran géant : les secondes paraissaient interminables, et la roue se stoppait finalement sur la catégorie des +90 kg, celle de Teddy Riner lors des épreuves par équipes. On entendit alors un soupir de soulagement avant même que le combat ne commence.Teddy Riner, impérial, lançait un uchi-mata sur Tatsuru Saitō : ippon. Cet ippon résonnait alors comme une délivrance pour le clan français. Les doutes et les frustrations laissèrent place à la joie et à la satisfaction. Ils l’avaient fait, ou plutôt, ils l’avaient encore fait ! Cette remontada lors de la finale de judo par équipe mixte restera sans aucun doute l’un des moments forts du sport en 2024. 

MAÏLYS BOIREAU-SAINT-MARC – 400 m pour l’éternité 

Les connaisseurs de la natation mondiale savent que Léon Marchand s’était déjà fait un prénom avant le début des Jeux Olympiques de Paris. En effet, lors des championnats du monde de Fukuoka, sur 400m 4 nages, le nageur avait ébloui en effaçant Michael Phelps des tablettes. À Paris, sur sa distance fétiche, le Toulousain avait donc rendez-vous avec l’histoire. 

Dans une enceinte de La Défense Arena acquis à sa cause, le quintuple champion du monde a réalisé un départ canon ! Grâce à une première coulée parfaite, il pointe en tête au premier virage. Puis, ayant déjà découragé ses adversaires, il a creusé l’écart en dos avant de se retrouver seule au monde. Porté par une foule en délire l’encourageant à chaque mouvement de brasse, Léon Marchand a continué à accélérer dans le dernier 100 m. Au final ? Un temps canon de 4’02’’95 et un record olympique pulvérisé de près d’une seconde !

Que dire face à une telle démonstration, si ce n’est la sensation d’avoir assisté à une course unique. Une de celles dont on se souviendra toute une vie ! Une nous ayant procuré du stress, de la sidération et une immense admiration pour ce jeune nageur incarnant désormais la France qui gagne ! Un moment suspendu gravé pour l’éternité !

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