Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Agriculteurs : pourquoi sont-ils en colère ? 

Depuis plusieurs mois, la France observe de nouvelles manifestations des agriculteurs. On tente de vous expliquer pourquoi les agriculteurs ne décolèrent pas.

Partagez ce post

Le président argentin, Javier Milei, le président uruguayen, Luis Lacalle Pou, la presidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, et le président brésilien, Lula lors du sommet du Mercosur à Montevideo, en Uruguay, le 6 décembre 2024. (Photo by Santiago Mazzarovich/picture alliance via Getty Images)
Le président argentin, Javier Milei, le président uruguayen, Luis Lacalle Pou, la presidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, et le président brésilien, Lula lors du sommet du Mercosur à Montevideo, en Uruguay, le 6 décembre 2024. (Photo by Santiago Mazzarovich/picture alliance via Getty Images)

Qu’est-ce que le Mercosur ? 

Le Mercosur est le projet d’un accord de libre échange entre l’Union Européenne et cinq pays d’Amérique latine (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Bolivie). Fondé en 1991, le Mercosur est une zone de libre circulation des biens et services en Amérique Latine avec une même politique commerciale. Ce projet est discuté et négocié depuis 1999.

Pourtant, la Commission européenne a terminé d’élaborer ce grand projet commercial, le 28 juin 2019. 

Quels seraient les avantages de cet accord ? 

L’UE souhaite developper son marché et ses relations commerciales en Amérique du Sud. Cela lui permettrait d’y promouvoir ses produits industriels comme les voitures, produits pharmaceutiques et les équipements de haute technologie. 

Quant aux pays du Mercosur,  « il est très compliqué pour eux de s’opposer à l’idée de renforcer leurs échanges commerciaux avec l’UE, car ils sont très dépendants de leurs exportations et qu’il y a un enjeu culturel et politique à ne pas être uniquement dépendre des États-Unis », explique Maxime Combes, économiste et coanimateur du collectif Stop Mercosur.

Pourquoi les agriculteurs n’en veulent pas ? 

Pour les agriculteurs français, ces produits d’Amérique latine constituent une concurrence déloyale car ils sont à des prix plus attractifs. Ce qui explique cette différence de prix sont les les normes environnementales et sociales plus strictes imposées aux agriculteurs de l’Union Européenne. Par exemple, certains pesticides comme le paraquat sont interdis en Europe pour ses risques sanitaires et environnementaux, mais autorisé dans les pays du Mercosur. 

Ainsi, les produits du Mercosur pourraient inonder le marché à des prix inférieurs aux productions européennes, menaçant les producteurs locaux.. À l’inverse, les secteurs pharmaceutiques et automobiles européens, plus compétitifs, risquent de dominer les marchés sud-américains, mettant en danger les emplois locaux. 

Lire aussi: https://www.actu-environnement.com/ae/news/union-europeenne-mercosur-ursula-von-der-leyen-accord-signature-45215.php4

Quelles sont les prochaines étapes ? 

Après le rejet de ce projet par l’Assemblée Nationale et le Sénat, les 26 et 27 novembre derniers, la position de la France s’est confirmée être en opposition avec la ratification de cet accord.  D’autres pays de l’UE comme l’Espagne se sont également prononcés contre ce traité.

Cependant, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, a officialisé ce vendredi 6 décembre la signature de l’accord avec le Mercosur. Cela ne veut pas pourtant pas dire qu’il est effectif. En effet, pour devenir effectif le traité doit normalement être approuvé par 15 des 27 États membres de l’UE, représentant 65% de la population de l’UE. Puis il doit également être approuvé par la majorité simple du Parlement européen. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Total
0
Share

CSMAG, votre point actu’ mensuel !

Nous souhaitons faire de ce magazine le reflet de l’esprit de CSactu, en y intégrant toute nos nouveautés : articles de fond, podcasts, émissions sur Twitch, conférences et bien plus encore. 

Chaque mois, nous nous engageons à vous offrir un magazine qui, tout en valorisant le travail de notre rédaction, mettra en lumière l’ensemble des initiatives portées par CSactu.