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Que voir au ciné ? Les recommandations du moment

Fin d'année oblige, les cinémas sont saturés de très bons films à voir en ce moment. "Anora", "Le Robot Sauvage", "The Substance", pour ne citer que quelques exemples. Dans cet article, retrouvez mon avis rapide sur trois films actuellement en salles qui, bien qu'ils fassent un peu moins parler d'eux, méritent également votre coup d'œil !

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Salle de cinéma

« Trois Amies » d’Emmanuel Mouret : la difficile mais indispensable amitié

De quoi ça parle ? : Joan, Alice et Rebecca sont trois amies dont les relations battent de l’aile. Pour l’une, c’est le désamour grandissant envers son mari, qu’elle qualifie d’irréprochable. Pour l’autre, c’est le manque de passion dans un couple qui va pourtant au mieux. Pour la dernière, c’est sa liaison avec le compagnon d’Alice.
Mais lorsque la mort frappe, chacune va prendre du recul sur sa vie et ses relations avec son entourage.

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Qu’est-ce que j’en pense ? : Si les thématiques récurrentes dans le cinéma de Mouret sont bien présentes (l’amitié, l’amour, l’adultère…), l’incursion d’une noirceur et d’une certaine nostalgie due à la survenance de la mort est inédite chez le cinéaste.

Brillamment porté par ses trois comédiennes principales, le film permet surtout à India Hair, trop peu reconnue en tête d’affiche, d’étaler tout son talent. Taisant ses émotions par une apparente froideur qu’elle peine à contenir, son personnage n’aura de cesse d’alterner entre susciter l’agacement et l’immense sympathie, sans sombrer dans du pathétique ou de la pitié.

Mettant un peu de côté son écriture très théâtrale, Mouret livre une œuvre plus sensible et touchante qu’à l’accoutumée, sans pour autant abandonner un humour un peu érudit qu’il maîtrise beaucoup.
S’il reste toujours un peu dans la zone de confort de son cinéaste et est un peu trop long, “Trois Amies” est une vraie réussite émotionnelle et un très beau portrait de personnages féminins.

« Smile 2 » de Parker Finn : l’horreur sourit de toutes ses dents

De quoi ça parle ? : Tout juste sortie de cure de désintoxication et avant le début de sa tournée mondiale, Skye Riley, superstar de la pop, est en proie à d’atroces hallucinations : les gens qu’elle croise, de plus en plus, vont se montrer menaçants et étrangement souriants.

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Qu’est-ce que j’en pense ? : S’il est bien moins effrayant que le premier volet (qui avait été une vraie trouille), “Smile 2” gagne en budget par rapport à son prédécesseur et, donc, en scènes assez spectaculaires.
C’est vrai, le film a parfois ce côté un peu “prouveur”, voulant en permanence montrer qu’il sait faire de la mise en scène. Mais va-t-on vraiment reprocher à un long-métrage sa volonté de nous impressionner par tous moyens ?

Côté scénario, le déroulé est quasi intégralement le même que le premier, ôtant en partie l’effet de surprise. Mais le film nous tient en haleine par le fait que tout est poussé plus loin : la violence, la cruauté envers la personnage principale, la démesure de la réalisation, etc.
Et comment ne pas mentionner les 5 dernières minutes qui, à l’instar du premier film, sont renversantes de dégueulasserie et de bonnes idées visuelles.

Malgré ses imperfections, “Smile 2” est loin d’être la catastrophe qu’il aurait pu être, et offre même un très bon (quoiqu’un peu long) moment de divertissement.

« Monsieur Aznavour » de Mehdi Idir et Grand Corps Malade : un bel hommage au vénéré Charles

De quoi ça parle ? : Promis à un avenir sans grande envergure malgré son ambition, le jeune Charles va devenir un forcené de travail pour accomplir son rêve : composer, chanter, et vivre de sa musique. Et ce quitte à mettre de côté sa famille et ses amis.

https://images.app.goo.gl/EQMunUQ5ZnHXo7o1A

Qu’est-ce que j’en pense ? : Très peu intéressé par les biopics, genre qui peine souvent à dépasser le statut de page Wikipédia retranscrite, il est peu dire que le film ne me tentait pas. Comparé au style de “Bohemian Rhapsody”, qui compte parmi les plus mauvais film de la dernière décennie, c’est plein d’a priori que je suis quand même allé découvrir ce “Monsieur Aznavour”.

Rapidement, le mimétisme saisissant de Tahar Rahim et l’excellente mise en scène, parfois tape-à-l’œil mais ô combien satisfaisante et belle, me font balayer les attendus que je pouvais avoir.
En effet, les cinéastes ne tombent pas dans l’écueil de faire un simple film “juke-box” ou un film “Wikipédia”, mais vont bien faire un film deux-en-un : sur la musique, et sur le chanteur.

Mais la plus grande qualité du métrage est de ne pas faire l’éloge constant de la figure qu’il dépeint, comme beaucoup de biopics fades s’évertuent à faire. Au contraire, “Monsieur Aznavour” n’a pas peur de présenter son personnage sous ses mauvais aspects, comme une bête de travail égoïste grangrénant son entourage. Et ce parti-pris, trop rare dans le cinéma de ce genre, est bienvenu et réussi.

Avec tout ce choix et l’arrivée du froid, plus aucune excuse pour ne pas aller se faire un film dans le confort des salles de ciné !

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