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5 points sur le conflit Israëlo-Palestinien

La situation entre Israël et la Palestine demeure tendue et complexe. Voici 5 points pour comprendre la situation actuelle en Palestine.

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Manifestation en soutien à la Palestine, Paris, avril 2024. © Maelle Barlet
Manifestation en soutien à la Palestine, Paris, avril 2024. © Maelle Barlet

La situation entre Israël et la Palestine reste extrêmement tendue et complexe. Malgré les efforts soutenus de la communauté internationale, le conflit persiste, infligeant des souffrances considérables aux populations civiles. Dans cet article, nous allons examiner en détail 5 points clés afin de mieux comprendre la situation actuelle en Palestine.

1. Nouvelle feuille de route de Biden : les négociations pour une trêve stagnent

Le 31 mai, le président des États-Unis, Joe Biden, a présenté une feuille de route pour mettre fin au conflit déclenché il y a huit mois par les massacres de civils israéliens par le Hamas. Il a déclaré qu’« il est temps que la guerre s’arrête et que le jour d’après commence ». Pourtant, une semaine plus tard, les hostilités persistent. Le 6 juin, le bombardement meurtrier d’une école des Nations unies accueillant des déplacés, suspectée par l’armée israélienne d’abriter une base du Hamas, illustre cette terrifiante banalité.

L’hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a annoncé dans la matinée un bilan de 37 morts dans la frappe israélienne nocturne contre une école de l’UNRWA (l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens). Hani Mahmoud, journaliste pour Al-Jazeera présent sur place, a déclaré qu’un grand nombre de femmes, d’enfants et de personnes âgées figuraient parmi les victimes. Le bureau des médias du Hamas a dénoncé « un horrible massacre« .

Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a d’abord réagi de manière peu engageante. Il avait ainsi jugé sa présentation « incomplète », et répété son intention « de continuer la guerre jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints, y compris la destruction des capacités militaires et de gouvernement du Hamas ». 
Ainsi, les négociations pour une trêve stagnent. Malgré les discussions à Doha, au Qatar, les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu semblent au point mort. Pour tenter de débloquer la situation, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, se rendra prochainement en Israël, en Égypte, au Qatar et en Jordanie.

2. Nouveau bilan de 37.296 morts à Gaza

L’escalade des hostilités qui dure depuis près de huit mois dans la bande de Gaza est la plus meurtrière qu’ait connue l’enclave palestinienne depuis 2006. Selon l’UNICEF, les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes. “Des images épouvantables continuent d’émerger de Gaza, montrant des enfants qui meurent sous les yeux de leurs familles à cause du manque persistant de nourriture, de produits nutritionnels et de la destruction des services de santé.” a déclaré Adele Khodr, directrice Régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

En effet, ce portrait déjà tragique s’assombrit au fur et à mesure que la faim s’installe à Gaza. Selon l’IPC, organisme mondial d’analyse de l’insécurité alimentaire, 95 % de la population est au bord de la famine. Et déjà ces dernières semaines, 31 enfants sont morts à cause de la malnutrition.

Le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, territoire dirigé par le Hamas, a annoncé samedi un nouveau bilan de 37 296 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, il y a plus de huit mois.

« Au moins 30 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures « , a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 85 197 personnes avaient été blessées dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Cette estimation statistique présentée mardi se fonde sur les chiffres du ministère de la santé du Hamas. Elle est diffusée alors que le ministre des affaires étrangères israélien, Israël Katz, a une fois de plus attaqué, lundi, les Nations unies, en leur reprochant de donner crédit aux statistiques du mouvement islamiste palestinien.

3. Rencontre décisive en Jordanie : Sommet international sur l’aide à Gaza

Le 11 juin 2024, une conférence internationale, organisée par la Jordanie, l’Égypte et les Nations Unies, s’est tenue pour discuter d’un cessez-le-feu et de l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. La conférence, intitulée « Réponse humanitaire d’urgence à la population de Gaza« , a rassemblé des chefs d’organisations humanitaires, des dirigeants arabes et occidentaux, ainsi que le président français Emmanuel Macron et le président palestinien Mahmoud Abbas. Les discussions se sont concentrées sur deux volets principaux : sécuritaire et humanitaire. 

Sur le plan sécuritaire, les participants ont débattu des modalités d’un cessez-le-feu pour mettre fin aux combats en cours dans Gaza. Quant à l’aspect humanitaire, les échanges ont porté sur les mécanismes nécessaires afin d’assurer l’acheminement et la distribution efficace de l’aide humanitaire, y compris la nourriture et les médicaments, via les points de passage de Beit Hanoun (Nord) et Kerem Abu Salem (Sud).

L’ONU a accusé les autorités israéliennes d’entraver l’arrivée de l’aide humanitaire, aggravant ainsi la crise pour les 2 300 000 palestiniens de Gaza. La conférence a également abordé l’avenir de l’enclave palestinienne après la cessation des combats, avec l’idée de créer une autorité locale capable de remplacer le Hamas à long terme.

L’Égypte, en tant que principal contributeur d’aide humanitaire, a utilisé cette occasion pour renforcer sa position stratégique et plaider pour la réouverture du terminal frontalier de Rafah, fermé depuis le 7 mai, pour faciliter l’acheminement de l’aide. Le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, a également soutenu cette initiative, bien que des obstacles persistent en raison des exigences israéliennes sur le contrôle des passages frontaliers. 

Tout compte fait, cette conférence marque un effort international significatif pour atténuer les souffrances humanitaires à Gaza tout en cherchant des solutions durables pour la paix et la stabilité dans la région.

4. Israël annonce la libération de 4 otages

Samedi 8 juin, une « opération spéciale » dans la bande de Gaza a permis de libérer 4 otages israéliens. De son côté, le Hamas rapporte un bilan de 210 morts dans la même zone.

L’armée israélienne a annoncé samedi la libération de quatre otages lors d’une « opération spéciale » au centre de la bande de Gaza, récemment touchée par de violents bombardements. Tsahal a expliqué que l’intervention, menée dans le camp de réfugiés de Nousseirat, a été difficile. Néanmoins cette dernière a permis de sauver Noa Argamani (26 ans), Almog Meir Jan (22 ans), Andrey Kozlov (27 ans) et Shlomi Ziv (41 ans), tous capturés par le Hamas lors de l’attaque du festival de musique électro Nova le 7 octobre 2023.

Selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, le Hamas détient toujours 116 otages à Gaza, dont 41 sont mortes.

Le service de presse du gouvernement du Hamas, a quant à lui indiqué ce samedi 8 juin, qu’au moins 210 personnes ont été tuées et plus de 400 blessées, lors des attaques israéliennes à Nousseirat, sans mentionner la libération d’otages. L’AFP n’était pas en mesure de confirmer ce bilan de manière indépendante.

5. Une pause tactique annoncée par l’armée Israélienne dans le Sud de la bande de Gaza

L’armée israélienne annonce ce dimanche 16 juin 2024, en début de matinée, une « pause tactique » quotidienne de ses « activités militaires » dans le sud de la bande de Gaza. Cette décision est justifiée dans le cadre de l‘acheminement d’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne en crise. La famine menace et, selon l’ONU, 75 % des 2,4 millions d’habitants ont déjà été déplacés à plusieurs reprises par la guerre.

Cette « pause tactique », mise en place le samedi 15 juin, sera en vigueur de 8 heures à 19 heures chaque jour jusqu’à nouvel ordre. Elle concerne la route reliant le point d’entrée israélien de Kerem Shalom à la route de Salah al-Din et ensuite vers le nord, précise Tsahal dans un communiqué sur Telegram.

L’annonce de cette pause tactique intervient également au lendemain de l’annonce de la mort de huit soldats israéliens, tués dans l’explosion de leur véhicule près de Rafah. Il s’agit de l’un des bilans les plus lourds pour l’armée en huit mois de guerre. Leur véhicule blindé « a été touché à la suite de l’explosion d’une bombe », précise l’armée, qui décrit une « explosion conséquente », due, notamment, à la présence de « matières explosives » sur le véhicule.

« Augmenter le volume de l’aide humanitaire« , assure Tsahal. En effet, l’armée israélienne déclare que cette mesure vise à augmenter le volume de l’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza. Cette décision résulte des efforts des FDI (Forces de défense israéliennes) et du COGAT (Administration civile israélienne dans les Territoires palestiniens) après des discussions avec les Nations Unies et les organisations internationales.

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