Arthur Fils n’aura pas été loin de confirmer son rang de tête de série N°1 en échouant à un set du titre face au serbe Hamad Medjedovic, ce dimanche. Une semaine qui reste positive pour le jeune français de 19 ans, qui a remporté quatre matchs sur les cinq qu’il a joués durant la semaine. Un dernier tournoi pour clôturer une saison parfaite qu’il termine au 36e rang mondial soit le 3e meilleur français derrière Ugo Humbert (20e) et Adrian Mannarino (22e).
De son côté, l’autre espoir français, Luca Van Asche, faisait office de favori avec son statut de tête de série n°2 du tournoi. Deux victoires et une défaite en poule (défaite contre le futur vainqueur du tournoi), il est finalement sorti en demi, par son ami et compatriote, Arthur Fils.
Un tournoi entre les stars de demain
Le Masters Next Gen regroupe les huit meilleurs joueurs, âgés de moins de 22 ans, de la saison ATP. C’est donc l’élite qui s’affronte dans un tournoi qui ne ressemble à aucun autre. Les joueurs sont d’abord divisés en deux groupes, car le tournoi débute par une phase de poules. Les deux meilleurs de chaque groupe sont qualifiés pour les demi-finales, pour une phase à élimination directe. À la différence d’une compétition classique, aucun point ATP n’est attribué. Les joueurs n’ont donc pas la possibilité de grimper dans la hiérarchie mondiale à la suite du tournoi.
Ce tournoi permet de mettre en valeur les stars de demain. Depuis sa création, en 2017, bon nombre de grands champions ont foulé ces terrains. À titre d’exemple, Andrey Rublev (5e au classement ATP), Stefanos Tsitsipas (6e), Carlos Alcaraz (2e), Alex de Minaur (12e) ou encore Jannik Sinner (4e) sont tous passés par le tournoi en se qualifiant, au minimum, en finale.
Des règles expérimentales
La Next Gen ATP Finals dispose de son propre règlement. Le terrain ne dispose d’aucun couloirs de doubles ni de juges de ligne, les matchs se gagnent au meilleur des cinq sets, mais ces derniers sont limités à quatre jeux, avec des tie-breaks éventuels à 3-3. Il n’y a également pas d’avantage. À 40A, le point suivant est décisif et le joueur au service peut choisir son côté. Pour rendre les matchs plus courts, le changement de côté après le premier jeu d’un set est aboli. Entre deux sets, les joueurs ne peuvent également s’asseoir que 90 secondes contre 120 secondes en temps normal.
À ces règles, déjà présentes lors des éditions précédentes, de nouvelles expériences viennent se greffer en 2023. Entre le premier et le deuxième service, les joueurs ne disposent ainsi que de 8 secondes (contre 25 sur les tournois ATP classiques et 20 en Grand Chelem). Surtout, il n’y aura plus d’échauffement sur le terrain, de quoi faire réagir les joueurs. « Il y a des règles sympa, comme le public qui a le droit de bouger. Pas d’échauffement, c’est quelque chose de déroutant, mais je vais essayer de faire de mon mieux », a déclaré Arthur Fils à l’AFP.