Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le Palais Bourbon… palais de la démocratie !

Nous retrouvons facilement aujourd’hui, dans la structure du palais, l’idée qui fut à son origine. D’abord résidence royale puis résidence du Président de l’Assemblée Nationale, vous découvrirez l’histoire d’un célèbre palais parisien !

Partagez ce post

Image de la façade de l'Assemblée Nationale
Image de la façade de l'Assemblée Nationale ( tous droits réservés )

La construction du Palais Bourbon et de l’hôtel de Lassay fut de 1722 à 1728, sur des terrains acquis par la duchesse de Bourbon en 1720 et dont elle céda une partie à son amant le marquis de Lassay. Giardini, Lassurance, Jacques Gabriel et Aubert sont les architectes qui se sont succédé dans la direction des travaux. Le même architectural dit à “ l’italienne ”, faisait la caractéristique des deux bâtiments : de plain-pied entre cours et jardin. Le Palais est achevé en 1728, son style n’était pas sans rappel au Grand Trianon du domaine royal du père de la duchesse à Versailles ! Après la mort de la duchesse de Bourbon, les bâtiments sont achetés par Louis XV qui céda le palais au prince de Condé en 1764. Ce dernier confia à Le Carpentier puis à Bellisard de vastes travaux d’agrandissement : la cour d’honneur fut entourée de bâtiments prolongés à l’ouest jusqu’à l’Hôtel de Lassay qui avait été racheté en 1768 aux héritiers du marquis.

Vidéo provenant de l’émission  » Secrets d’Histoire  » – Assemblée Nationale (tous droits réservés à l’émission)

Confisqué en 1791, le Palais Bourbon fut déclaré “ bien de la Nation ”. Il abrité en 1794 la future école polytechnique avant d’être affecté en 1795 au Conseil des Cinq-Cents. Les architectes Gisors et Lecomte relièrent l’Hôtel de Lassay au Palais par une galerie vitrée… la galerie des fêtes. Auparavant, ils construisirent une salle des séances, hémicycle inscrit dans un emplacement, anciennement appelé : “ Grands appartements ”. Cet hémicycle fut inauguré le 21 janvier 1798 et il fut utilisé sans aucunes modifications jusqu’en 1829. Il ne subsiste aujourd’hui que le bureau du Président et la tribune de l’orateur. Des travaux conduits en 1795 ont complètement mutilés la façade d’inspiration Trianon, l’adjonction d’un toit en forme de “ pain de sucre ” qui permet l’éclairage de l’hémicycle, participe à la déstructuration de la façade.

Le péristyle à douze colonnes que nous connaissons aujourd’hui a été proposé par un architecte répondant au nom de Bernard Poyet. L’ancienne façade a donc été entièrement enveloppée par la nouvelle, ce qui a permis d’aménager, dans la vide entre les deux constructions, une salle des gardes et un salon dans lequel l’Empereur Napoléon 1er pouvait se préparer pour la séance d’ouverture de la session. Grâce à la colonnade de Poyet, le Palais donne depuis l’extérieur, une impression de perpendicularité au pont de la concorde.

Projet d’agrandissement du palais, image provenant du site de l’Assemblée Nationale (tous droits réservés)

Aussi surprenant que cela puisse paraître, aucun palais n’a été construit pour abriter la représentation nationale de la France. La République s’abrite sous les ors de l’Ancien Régime. Cette lacune a suscité  de nombreuses idées comme celles d’installer la chambre des députés aux Invalides, à la Bastille, au palais des Tuileries ou encore à ce qui deviendra l’église de la Madeleine. L’augmentation du nombre des députés soulève un problème majeur, l’agrandissement et la modernisation de l’hémicycle. Plusieurs projets envisagent de faire détruire la façade à colonnades pour gagner du terrain, heureusement aucun de ces projets ne verront le jour, l’Assemblée Nationale restera telle que nous la connaissons aujourd’hui !

2 comments
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Total
0
Share

CSMAG, votre point actu’ mensuel !

Nous souhaitons faire de ce magazine le reflet de l’esprit de CSactu, en y intégrant toute nos nouveautés : articles de fond, podcasts, émissions sur Twitch, conférences et bien plus encore. 

Chaque mois, nous nous engageons à vous offrir un magazine qui, tout en valorisant le travail de notre rédaction, mettra en lumière l’ensemble des initiatives portées par CSactu.