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Finale de Top 14 : le règne toulousain se prolonge

Samedi soir, l’Ovalie a envahi les rues de Paris. La rencontre des deux titans du rugby français était attendue. Deux monstres européens, deux philosophies du jeu, les meilleurs joueurs de la planète s’affrontant dans une finale, dans un stade vibrant et pour un trophée mythique : le bouclier de Brennus. Malgré une domination presque parfaite, les Maritimes ont échoué à contenir les vagues rouges et noires. Toulouse sort vainqueur de cette saison et affirme un règne historique : 22ème victoire en Top 14 depuis 1912.

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Un match à haute intensité

Globalement, le match n’a pas été marqué par un jeu extraordinaire des deux côtés. Ce constat est particulièrement vrai en première période où les deux équipes ont préféré prendre les points en pénalité. La première mi-temps s’est surtout faite remarquée par un score très serré : 13 partout à la pause. Autre point marquant du match : l’intensité physique. Le bras de fer entre les deux superpuissances du rugby français était attendu, il a été présent partout. Les Rochelais ont globalement plus maîtrisé le jeu des avants, surtout sur les rucks et les mêlées. Côté toulousain, l’habituel adage “jeu de main, jeu de Toulousains” a fait foi, avec une suprématie du jeu des arrières. 

Rapidement menés par le jeu réaliste des Toulousains, les Maritimes ont fait preuve d’un sang-froid remarquable. Les hommes de Ronan O’Gara ont progressivement submergé ceux d’Ugo Mola. Revenus au score à la mi-temps, les champions d’Europe ont repris les devants dès la seconde période, avec un essai tout en puissance inscrit par Uini Atonio. Malgré un réveil toulousain permis par le pied de Thomas Ramos, les “Bagnards” ont maîtrisé leur jeu et sont restés rigoureux à l’inverse de leurs adversaires. Si la première période a semblé plus serrée, la seconde est marquée par la suprématie du jeu rochelais. Marquée par la puissance de ses avants et sa solidité en défense, la maîtrise des Maritimes semble certaine. A moins de 10 minutes de la fin, la Rochelle mène 26 à 22.

Romain Ntamack offre la victoire aux siens à 2 minutes de la fin (photo de Sandra Ruhaut/Icon Sport)

L’ouvreur toulousain, Romain Ntamack fait alors l’erreur d’expédier une pénalité en ballon mort. A ce moment, les dés semblent jetés. Mais les Toulousains n’abandonnent pas le combat. Ils se cognent à la défense rochelaise qui peut déjà apercevoir la victoire. Mais à la 77ème, sur un décalage d’Antoine Dupont, Romain Ntamack attaque la ligne et la transperce, profitant d’une montée défensive téméraire rochelaise. Désorganisés, les Rochelais ne peuvent rattraper l’ouvreur international, qui signe un essai pour l’histoire et offre la victoire à son équipe. Fin du match : 29 – 26.

Joie toulousaine et déception rochelaise

Le match a tenu en haleine les supporters du Stade Toulousain jusqu’à la libération, à deux minutes de la fin. Que ce soit à Rue Princesse, au Stade de France ou au Capitole, les vagues rouges et noires ont exulté de la 78ème minute de jeu jusqu’au lendemain à Toulouse. Une belle troisième mi-temps donc, parfois bien arrosée. Même pour le Président de la République, auteur d’un cul-sec à la 112ème minute de jeu. On notera qu’une telle performance n’a pas été réalisée par un chef d’Etat français en exercice depuis la présidence de Jacques Chirac.

Une défaite dure pour Gregory Alldritt et ses coéqupiers (photo de Xavier Leoty)

De l’autre côté, grosse déception pour le Stade Rochelais qui se voit refuser l’accès au bouclier de Brennus. Déception terrible dans la mesure où la victoire était possible, voire inéluctable pour les deux fois champions d’Europe en titre. Cette énième victoire vient grossir le lourd passif du Stade Rochelais face au Stade Toulousain. En effet, depuis 2005, sur les 18 dernières rencontres entre les deux équipes, 12 ont vu le Stade Toulousain l’emporter. Mais les joueurs comme les supporters rochelais savent que ce n’est que partie remise. 

Ce match marque donc le clap de fin pour le championnat national. Les prochains rendez-vous auront une tout autre saveur puisqu’ils concerneront les matchs préparatoires à la Coupe du monde. On peut à ce sujet noter que le XV titulaire de l’équipe de France était présent sur le terrain de cette finale. Ces hommes et le rugby français ont maintenant 3 mois pour se préparer à recevoir la compétition la plus prestigieuse au monde.

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