Cette présence de la ministre dans un magazine connu pour son caractère sexuel et son image stéréotypée de la femme, a soulevé de nombreuses questions quant à la crédibilité de la ministre et à sa position sur la question de l’égalité des sexes.
Pour certains, la présence de Marlène Schiappa dans Playboy est un acte de féminisme, qui montre que les femmes peuvent se libérer des normes de genre et s’affirmer en tant que telles, même dans des milieux considérés comme réservés aux hommes. Ils soulignent également que la ministre est cohérente avec son engagement pour l’égalité des sexes, puisqu’elle s’attaque justement aux stéréotypes de genre véhiculés dans les médias.
Une apparition controversée au sein du gouvernement
Cependant, pour d’autres, la présence de Marlène Schiappa dans un magazine connu pour son caractère sexuel et son image stéréotypée de la femme est problématique. Certains estiment que cela nuit à la crédibilité de la ministre, qui est censée représenter la France et ses valeurs. D’autres critiquent l’image de la femme véhiculée par Playboy, considérant qu’elle perpétue des stéréotypes sexistes qui sont contraires aux valeurs que la ministre défend.
Suite à cette affaire, les relations entre Marlène Schiappa et le gouvernement ont été mises à rude épreuve. Certains membres du gouvernement ont publiquement critiqué la décision de la ministre de participer à l’interview de Playboy. Ils ont notamment remis en question sa capacité à incarner la lutte pour l’égalité des sexes et ont appelé à plus de prudence de la part des membres du gouvernement dans leurs actions et leurs déclarations.
Dans cette interview pour Playboy, Marlène Schiappa a évoqué des sujets sensibles liés à l’égalité des sexes. Elle a notamment abordé la question de la parité, de la place des femmes dans la vie politique et de la lutte contre les violences sexuelles. Elle a également mis en avant sa vision d’une société plus égalitaire, dans laquelle les femmes auraient les mêmes chances que les hommes.
La secrétaire d’État a ainsi déclaré : « Je suis pour une société dans laquelle les femmes ne soient pas systématiquement sous-représentées. Je suis pour une société où les femmes puissent s’exprimer librement, où leur voix compte autant que celle des hommes. Je suis pour une société où les femmes ne soient plus victimes de violences sexistes, où elles puissent vivre en sécurité ».
Malgré les critiques, Marlène Schiappa a affirmé qu’elle était fière de son interview pour Playboy, qu’elle considère comme un moyen de sensibiliser le grand public à la question de l’égalité des sexes. Elle a également souligné qu’elle continuera à se battre pour faire avancer la cause des femmes, et qu’elle est prête à affronter toutes les critiques qui pourraient survenir.
En fin de compte, la participation de Marlène Schiappa à une interview pour le magazine Playboy soulève de nombreuses questions autour de la représentation des femmes dans les médias et de la crédibilité des membres du gouvernement. Toutefois, il est clair que la ministre reste déterminée à faire avancer la cause de l’égalité des sexes, quel que soit le contexte dans lequel elle s’exprime.
Utilisation douteuse du fonds Marianne
En octobre 2020, après l’assassinat de Samuel Paty, décapité par un terroriste islamiste, Marlène Schiappa annonçait la création d’un fonds doté de 2 017 600 euros, destiné à promouvoir les « valeurs républicaines » sur internet.
C’est un nouveau problème auquel fait face Marlène Schiappa puisqu’elle est soupçonnée d’avoir détourné une partie du fond Marianne, dont l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation au service militaire (USEPPM) a décroché la subvention la plus élevée : 355 000 euros.
L’absence de contrôle est un réel problème, il n’y a aucune trace des dépenses. Comme le rappelle la député Mme Anne-Laure Blin du groupe LR « 4 associations ont partagé 1.3 millions d’euros ».
L’utilisation de ces fonds levés après un évènement aussi tragique que celui de l’assassinat de Samuel Paty pose un problème moral. Détourner un fonds public à des fins d’intérêts particuliers au lieu de lutter contre le cyber djihadisme est condamnable.
« Particulièrement heurtée ». C’est ainsi que la famille de Samuel Paty dit se sentir après les révélations de France 2 et « Marianne » concernant « l’utilisation douteuse des subventions » et « l’absence de contrôle » du fonds contre le séparatisme.
Pour aller plus loin sur l’affaire d’utilisation du fond Marianne : lire Pourquoi la gestion du Fonds Marianne créé par Marlène Schiappa interroge