Un nouvel acteur malvenu
Publiquement, les patrons d’écurie affirment faire confiance à la FIA et la F1 pour gérer les appels d’offres de la part de nouveaux acteurs qui souhaiteraient rejoindre le cercle très fermé du championnat. D’un autre côté, les équipes multiplient les initiatives afin d’éviter l’arrivée d’une onzième écurie. Cela réduirait logiquement le bénéfice annuel que tire chaque équipe engagée en F1.
Andretti, écurie américaine réputée aux Etats-Unis, ne parvenait pas à convaincre que son arrivée dans ce championnat serait avantageuse, notamment sur le marché américain de la Formule 1. La cause semblait donc perdue d’avance. Cependant, le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a décidé d’ouvrir officiellement un dossier de candidature, ce qui a fait monter la menace d’un cran.
De plus, Andretti s’est associé avec le constructeur Cadillac, prouvant ainsi la crédibilité du projet. Avec un dossier cochant l’ensemble des cases requises, Andretti-Cadillac allait sûrement obtenir son ticket d’entrée. Il ne restait alors plus qu’à payer la somme de 200 millions de dollars.
Triple peine
Les équipes du championnat ont décidé de tripler les frais d’entrée. Ceci dans un but dissuasif pour Andretti-Cadillac. Ainsi, un nouvel acteur devrait débourser la somme de 600 millions de dollars contre 200 millions autrefois.
Depuis la fin de la crise du COVID-19, les revenus touchés par les écuries n’ont jamais été aussi élevés. Cette augmentation aurait dû être discutée au terme de la saison 2025, soit après l’acceptation ou non du dossier Andretti-Cadillac. Celle-ci peut porter un important préjudice à l’écurie américaine, dont certains partenaires ne pourraient suivre cette augmentation de 200 %.
Parallèlement à cela, des rumeurs sur un éventuel rachat d’Alpha Tauri ont pu faire comprendre qu’il valait peut-être mieux investir dans une équipe déjà inscrite. Cela éviterait de payer la taxe exorbitante. Andretti avait déjà approché la structure de Faenza, mais sans continuité. Michael Andretti devrait songer à reprendre contact. L’unanimité des voix des écuries et de la F1 qui réclament l’augmentation des droits d’entrée ne semble pas un obstacle insurmontable.