Les Bleus rebondissent contre l’Ecosse
Tout d’abord, fait rare. Les deux équipes se sont retrouvées à 14 contre 14 après seulement un quart d’heure de jeu. Gilchrist a pris un carton rouge pour jeu dangereux, imité quelques minutes plus tard par Haouas. C’est la deuxième expulsion du pilier droit français contre l’Ecosse. En 2020, il avait été expulsé pour un coup de poing.
Les Bleus ont inscrit trois essais au cours des vingt premières minutes par Ntamack, Dumortier et Ramos. Le XV du chardon n’a répondu que par un seul essai de l’ouvreur Russell. À la pause, la France avait presque la victoire en poche (22-7).
Mais la seconde période a été très serrée. Les Ecossais ont commencé par faire le siège de l’en-but tricolore, sans parvenir à faire craquer les Bleus. Vainqueur à quatre reprises lors des sept dernières confrontations franco-écossaises, le XV du chardon n’a pas réussi un hold-up dans les dernières minutes cette fois-ci. Dans une fin de match tendue, les Français ont multiplié les temps de jeu dans le camp des Écossais, qui ont fini par céder. À la dernière minute, après plusieurs échecs à quelques mètres de la ligne écossaise, Gaël Fickou a enfoncé le clou sur une passe de Dupont, inscrivant son treizième essai en bleu.
En allant chercher la victoire (32-21) mais aussi le bonus offensif à la dernière minute, dimanche contre les Écossais, le XV de France s’est replacé dans la course pour le gain du Tournoi des Six Nations. Derrière l’Irlande toujours invaincue, il est revenu dans le peloton des poursuivants avec 10 points aux côtés de l’Écosse et l’Angleterre. Sa toute petite différence de points (+3) n’est évidemment pas favorable si cette édition se joue au goal average avec des équipes à égalité avec quatre succès par exemple.
Les croisés pour Jelonch…
Cette blessure, le troisième ligne l’a contractée en plaquant le puissant Van der Merwe, alors sur le point de franchir la ligne d’essai tricolore. Cela quelques minutes seulement après être sorti pour souscrire à un protocole commotion. Cette semaine, Fabien Galthié avait déclaré s’attendre à devoir faire face à des blessures à l’approche de la Coupe du Monde. Si des éléments du Grand Chelem 2022 sont déjà touchés actuellement (Woki, Villière…). Il est sur le point d’enregistrer le premier forfait d’un élément majeur dans l’optique d’un rendez-vous qui accapare toute l’attention.
Sur l’échiquier de Galthié, un premier pion est tombé à quelques mois de la Coupe du Monde (8 novembre – 28 octobre). Si le diagnostic doit encore être confirmé par des examens médicaux, Anthony Jelonch a probablement été victime d’une rupture du ligament latéral du genou gauche face à l’Écosse. « Les nouvelles ne sont pas bonnes », a déclaré dès dimanche soir le sélectionneur Fabien Galthié.
Les solutions de remplacement existent. En premier lieu celle qu’apporte le retour de François Cros qui a d’ailleurs pallié sa sortie au Stade de France. Mais comme l’a rappelé ce dernier, « Antho était incroyable en ce moment ». Incontournable depuis la tournée de juillet 2021 en Australie, le Gersois laissera un grand vide.