Les faits :
Ce vendredi 8 juillet à Nara, à l’Ouest du Japon, l’ancien premier ministre japonais Shinzo Abe a été victime d’une attaque par balles. Celle-ci est survenue dans un contexte d’élections sénatoriales, qui doivent se tenir ce dimanche 10 juillet.
Alors en pleine conférence publique dans une rue de la ville, deux coups de feu ont retenti. L’homme de 67 ans est alors tombé au sol, après avoir reçu deux balles dans le cou par derrière, d’après les premières informations. Pendant que le tireur était interpellé par les forces de sécurité, Shinzo Abe était lui tout de suite pris en charge par les secours.
Héliporté jusqu’à l’hôpital de Nara, les médecins ont tenté de le sauver, en vain. Il est arrivé dans un état critique, puis est décédé aux alentours de 17 heures.
C’est donc un grand monsieur du pays du soleil levant qui s’est éteint ce vendredi. Shinzo Abe avait en effet été élu chef du gouvernement en 2006 d’abord, avant de l’être à nouveau entre 2012 et 2020. Suite à une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, il avait été contraint de démissionner à l’âge de 65 ans. Néanmoins, ces années au pouvoir font de lui le chef du gouvernement ayant exercé pendant le plus d’années consécutives depuis la fin de la seconde guerre mondiale au Japon.
Les réactions à travers le monde :
Dans un pays ou les meurtres par armes à feu sont extrêmement rares, la nouvelle a profondément choqué et touché. En interne tout d’abord, puisque de nombreux japonais ont rendu hommage à l’ancien chef du gouvernement à travers tout le pays. Peu importe les opinions politiques, c’est tout le pays qui a été stupéfait par la mort de Shinzo Abe.
À l’international aussi, les réactions fut vives et nombreuses. Les chefs d’État du monde entier ont tenu à apporter leur soutien au Japon. Du côté français, le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé sur Twitter. Il a affirmé être « profondément choqué par l’attaque odieuse dont Shinzo Abe a été victime », ajoutant ensuite que « la France se tenait aux côtés du peuple japonais ».
Partout dans le monde, les réactions furent similaires. Le chef de l’OTAN s’est lui dit « profondément attristé » suite à la mort ce « défenseur de la démocratie ». Boris Johnson, premier ministre britannique, s’est lui dit « consterné et attristé » par ce qu’il venait de se passer au Japon. Quant au premier ministre italien Mario Draghi, il a « fermement condamné » cette attaque ayant visé Shinzo Abe. En Inde, le premier ministre Narendra Modi qualifiait l’ancien chef du gouvernement japonais comme un « cher ami ».
Plus encore, le président brésilien Jair Bolsonaro a lui décrété un deuil national de trois jours. Il a ainsi souhaité témoigner du soutien de son pays. Le président a indiqué son « indignation extrême » face à cet acte. Plus tard, il a rendu hommage à un « brillant leader qui a été un grand ami du Brésil ». Enfin, Joe Biden, président des États-Unis d’Amérique, a lui aussi réagi. Il a évoqué une « tragédie pour le Japon et pour tous ceux qui l’ont connu ».
C’est donc une triste nouvelle qui a frappé le monde ce vendredi 8 juillet, qui a ainsi tenu à rendre hommage à une figure majeure de la vie politique japonaise.