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Samurai, ces guerriers japonais suivant la voie du sabre.

“L’Arc et le Sabre”, la nouvelle exposition du Musée national des arts asiatiques a débuté le 16 mars 2022. La culture entourant le samurai, son environnement politique, sa soumission à un daimyō et bien d'autres aspects de sa vie sont mis en avant jusqu’au 29 août 2022.

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Affiche L'arc et le Sabre
Affiche promotionnelle de l'exposition "L'arc et le Sabre : Imaginaire guerrier du Japon".

Origine

Le guerrier japonais que l’on a surnommé samurai est un soldat au service d’un maître.

Le daimyō est protégé par sa garde guerrière et possède leur totale soumission. C’est ce principe même de subordination au seigneur qui est au cœur du mot samurai. C’est un dérivé du mot saburō qui signifie “ rester auprès de” ou “ être au service de”.

Attention à ne pas confondre avec la désignation bushi. Ce mot d’origine chinoise désigne les fonctionnaires militaires après la réorganisation du pouvoir impérial.

À partir du VIIIe siècle, des groupes de bushi rassemblent des fonctionnaires et leurs familles ancrées dans les provinces et des notables armés, à travers tout le Japon.

Un guerrier japonais n’est pas mécaniquement un samurai. Précisément, ce sera la prise de pouvoir du shōgun à la fin du XIIe siècle qui instaurera définitivement l’ère guerrière des samurai. 

Samurai armour at Edo Tokyo Museum on Unsplash License

Naissance d’une culture à part entière :


Le shōgun en place est qualifié par le mot buke. Il signifie : “la maison / la famille militaire”. Ainsi, le pouvoir prend donc racine dans la noblesse militaire japonaise. 

Les détenteurs de fiefs sont titrés, comme en Europe et sont alors appelés “daimyō”. C’est sous le règne Muromachi, qui s’étend entre 1336 et 1573, que les daimyō sont devenus de véritables piliers dans la société japonaise. Ils n’étaient pas que de simples seigneurs féodaux. Ils étaient ce que l’on a nommé précédemment des buke. Les bushi, eux, étaient d’une extraction moins noble. 

Les deux catégories de guerriers furent vite appelées des samurai car ils portaient tous le sabre. 

Guerriers militaires nobles


Les samurai, loin d’être de simple guerriers, sont lettrés, diplomates et savants. Ils sont au sommet de la hiérarchie sociale durant 700 ans, du 12e au 19e siècle. Les samurai ont une éthique et une morale des plus honorables. Ils placent ces deux valeurs au centre de leur vie et de leur soumission à leur daimyō. 

Leurs fondamentaux passent par la fidélité et la loyauté. Ils possèdent leur propre costume pour se différencier des autres classes sociales formé de la veste haori au-dessus du kimono et d’un large pantalon nommé hakama. Les armoiries de chacun apparaissent principalement sur l’haori. Ils se distinguent plus particulièrement par le port de leurs deux sabres, un katana ( un grand sabre ) et un wakizashi ( plus petit sabre ).

Samurai Woman on Unsplash License

L’ensemble des deux lames se désigne comme un daisho, ce qui se traduit par “long-court”. C’est durant la fameuse époque Edo, sous le shogunat Tokugawa, que seuls les samurai étaient autorisés à porter ce duo d’armes. 

L’arc avant le sabre.

Le guerrier japonais était, jusqu’au 14e siècle, un archer hors pair. Monté à cheval, il pratiquait l’art du tir bien avant de pratiquer celui du katana. Cet art s’appelle kyudo, qui signifie “la voie de l’arc”. Déjà présent dans la tenue de combat, le kimono et l’hakama sont sublimés par l’épaule droite dénudée de l’archer pour une plus grande facilité de mouvement. À l’évidence, l’archer japonais portait aussi un gant pour tenir et tendre la corde. 

Tradition guerrière

La culture populaire a connaissance du traditionnel seppuku, popularisé par des films tels que “Le Dernier Samouraï” sorti en 2003. La mise en avant des techniques guerrières japonaises dans les films d’action est récurrente depuis le début des années 2000. C’est donc tout naturellement que ce rituel mortel a fait son chemin à travers l’imaginaire collectif et s’ancre comme symbole de la culture de l’honneur japonais à l’étranger. 

Le seppuku ou encore “hara-kiri”, est une forme rituelle de suicide. Exécuté par les hommes, c’est une mort par éventration. Cette démonstration symbolique, signe d’honneur, est apparue au Japon vers le XIIᵉ siècle dans la classe des samurai. 

Un seppuku est un suicidé traditionnel japonais. Le guerrier utilise un sabre court appelé tanto ou wakizashi avec lequel il va fendre son propre abdomen. 

Ce rituel est officiellement abandonné par les Japonais en 1868.

Déclin 

Le système impérial de l’empereur Meiji ( 1862 à 1912 ) fait décliner la classe des samurai. C’est d’ailleurs en 1876 que le port du sabre est purement interdit. C’est dans la continuité de la disparition du seppuku en 1868, vu précédemment, que le gouvernement japonais tente d’effacer les samurai de la classe dirigeante.

De nos jours…

… les samurai continuent de nourrir la culture populaire. Ces guerriers sont manifestement à l’origine des très connus « Transformer Goldorak« , ou « Power Rangers » et bien évidemment « Naruto« . 

Mais Hollywood se trouve aussi être une niche de références. La plus connue semble être l’inspiration du casque de « Dark Vador » dans la franchise « Star Wars« . En effet, les allures de ce fameux casque sont attribuées à un kabuto ( casque de samurai ) classique de la période Edo. Les costumes de cette franchise ont aussi des inspirations provenant des armures japonaises. 

Exposition

« L’arc et le sabre – Imaginaire guerrier du Japon » est une exposition du Musée National des Arts Asiatiques. Outre les expositions permanentes allant de la Thaïlande à l’Afghanistan, vous trouverez cette étude sur les guerriers japonais et une corrélation bien particulière à la culture populaire actuelle. Rendez-vous au 6 place d’Iéna à Paris pour en découvrir encore plus.

Les samurai continuent sans cesse d’influencer le monde, qu’avons nous encore à populariser ? 

1 comment
  1. fort intéressant, j’ai pus aller voir cette exposition grâce notamment a cette article enrichissant et je ne peut que constaté la judicieuse recommandation.

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