Juninho, une arrivée triomphale
Après une fin saison sur la première marche du podium, le club lyonnais perd Bruno Genesio, entraîneur depuis 2015. Son départ permet à Jean-Michel Aulas, président du club, de révéler vouloir rentrer dans une nouvelle ère. Et pour donner de la consistance à ses paroles, le président ne vient pas les mains vides. Il présente Juninho, la légende du club dans ses années d’or, au poste de directeur sportif. Le résultat est unanime, tous les supporters du club sont fous de joie du retour de leur idole du club.
Comme si cela ne suffisait pas, Juninho avait déjà commencé son travail depuis quelque temps. Il arrive avec un nouvel entraineur pour remplacer Genesio. Le retour du brésilien dans son club de cœur permet à l’OL de se réconcilier avec ses supporters. En effet, la tension qui était jusqu’à présent palpable, notamment avec l’ex-entraineur du club s’apaise. C’est donc Sylvinho, ancien entraineur adjoint de la sélection brésilienne, qui vient faire ses débuts en tant qu’entraineur du côté de l’Olympique Lyonnais.
Le roi d’antan de l’OL
Le retour de Juninho, considéré comme le roi du club lyonnais fait des heureux que ce sois en interne ou du côté des supporters. Arrivé en 2001, le brésilien s’est vite imposé comme un joueur de talent grâce à son jeu de passe et ses redoutables coups francs. Considéré comme le meilleur tireur de coup de pied arrêtés, il aura marqué durant ses années de gloire 44 de ses 100 buts à l’OL sur des coups francs.
Juninho reste au club des Gones pendant 8 ans et ne raflera pas moins de 14 titres, dont sept Championnats de France. Individuellement, il est élu meilleur joueur de l’année du championnat de France de la saison 2005/2006. Ses talents footballistiques cette même année lui permettent d’être élu sportif de l’année en France devant Laure Manaudou et Sébastien Loeb. Il termine son aventure lyonnaise le 30 juin 2009, dix ans avant son retour en tant que directeur sportif.
Des décisions contestées
Le passage de Juninho en interne ne se déroule pas si bien qu’avec les supporters du club Lyonnais. Tout commence à son arrivée. Il amène avec lui l’entraineur Sylvinho. Malheureusement, le brésilien qui est peu connu et sans expérience en tant que coach ne fait pas l’unanimité. Les résultats espérés ne sont pas là et il sera donc limogé 5 mois après son arrivée.
En 2021, un nouveau désaccord a lieu avec la prolongation du contrat de Marcelo, défenseur central du club. Juninho l’aurait prolongé sans l’accord de la direction, du président ou encore de l’entraineur. Le résultat est sans appel : le défenseur Marcelo se retrouve avec l’équipe réserve à la suite à une dispute en interne. Un nouvel échec pour Juninho, qui oblige le club à continuer à rémunérer le défenseur brésilien alors qu’il n’entre plus dans les plans de l’équipe première.
Après la fin de l’épisode Rudy Garcia, le club lyonnais était à la recherche d’un nouvel entraineur et en avait fait leur priorité. En discussion avancée depuis plusieurs semaines avec Christophe Galtier, le club semblait avoir trouvé l’entraîneur capable emmener l’équipe au plus haut niveau. C’était sans compter sur Juninho, qui décide d’arrêter toutes discussions durant en fin de saison pour les reprendre une fois le championnat terminé. Malheureusement, cette période de silence permet à un autre club, l’OGC Nice, de prendre l’avantage sur le dossier. Un repas avec le tacticien français est organisé durant lequel le directeur sportif lyonnais va mettre fin aux débats. Juninho n’arrive pas à vendre son club. Christophe Galtier signe quelques semaines plus tard dans le club niçois.
De multiples tensions
Des tensions en interne qui finissent par ternir l’image de Juninho. Les premières complications débutent avec l’entraineur qui succède le tacticien brésilien que le directeur sportif avait emmené : Rudy Garcia. Le président du club, Jean-Michel Aulas le nomme lui-même entraineur et la relation Garcia-Juninho n’est pas bonne. L’entraineur français n’accepte pas que Juninho intervienne au niveau tactique et le brésilien ne comprend pas les choix de Garcia. Un manque de communication qui met en difficulté l’équipe lyonnaise.
Sa relation avec Vincent Ponsot, directeur général adjoint de l’Olympique Lyonnais, n’est pas au beau fixe non plus. Et pour cause, Juninho pense avoir les pleins pouvoirs au niveau des recrutements sportifs. Ponsot ne l’entend pas de cette oreille. Le directeur sportif adjoint met l’équipe première au sommet des priorités et réalise d’importants investissements financiers . Il place pourtant des projets structurels, comme la salle multifonctions pour l’ASVEL avant l’équipe de football. Une décision que Juni n’accepte pas.
Se séparer de Juninho, une décision que Jean-Michel Aulas ne pensait jamais prendre. Lui qui était allé le chercher pour une forme de paix sociale avec les supporters en plein « Genesio Bashing » au printemps 2019.
Même si son brésilien préféré n’aura pas fait l’unanimité en interne sa réputation semble intacte auprès des fans pour qui il restera le plus grand joueur de l’histoire du club.