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7 octobre : 1 an de conflit au Proche-Orient

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Il y a un an, le 7 octobre 2023, l'attaque sanglante menée par le Hamas en Israël plonge la région dans une guerre qui perdure encore aujourd'hui. Des bombardements meurtriers sur Gaza à l'escalade du conflit jusqu'au Liban, chronologie d’un an de guerre au Proche-Orient. 

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Les drapeaux isarëliens et palestiniens - Getty Images
Les drapeaux isarëliens et palestiniens - Getty Images

Une attaque qui a tout changé

Aux premières heures du 7 octobre 2023, la surprise est totale. Des combattants du Hamas traversent la frontière entre Gaza et Israël, frappant le territoire israélien avec une violence inédite.

Une attaque sur des kibboutz, des bases militaires, mais aussi un festival de musique, tuant près de 1 100 Israéliens, dont une majorité de civils. Cette dernière fut la plus meurtrière pour Israël depuis sa fondation, mettant en lumière la vulnérabilité des services de renseignement israéliens, pris de court par une opération d’une telle ampleur. 

Le Hamas pris également 251 personnes en otage. Selon un décompte de l’AFP, 97 Israéliens sont toujours retenus dans la bande de Gaza, dont 33 déclarés morts par l’armée.

Réaction israélienne : Un siège complet de Gaza

Face à cette attaque d’une ampleur historique, la riposte israélienne ne se fait pas attendre. En effet, dès le 9 octobre, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, ordonne un “siège complet” de la bande de Gaza.

Cette décision, qui vise à isoler complètement l’enclave, aggrave une situation déjà désastreuse pour la population palestinienne. 

Quelques jours plus tard, Israël exhorte les habitants du nord de Gaza d’évacuer vers le sud, dans un contexte de bombardements incessants. Selon l’ONU, cette offensive provoque le déplacement de 1,9 million de personnes, soit environ 85 % de la population de Gaza.
De plus, dans un bilan annoncé par le ministère de la Santé du Hamas au début du mois de septembre, plus de 40 000 pertes humaines ont déjà été recensées dans la bande de Gaza.

Un conflit aux multiples fronts

Au-delà de Gaza, le conflit s’étend rapidement. Dès le 8 octobre, le Hezbollah, allié du Hamas, ouvre un nouveau front depuis le Liban. Israël se retrouve alors face à un double défi : gérer l’offensive à Gaza tout en tentant de contrôler la menace à sa frontière nord. 

Depuis octobre 2023, plus de 2 000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus d’un millier depuis l’intensification des frappes israéliennes le 23 septembre, selon les autorités. Environ 1,2 million de personnes ont été déplacées dont 500.000 élèves libanais depuis fin septembre, a déclaré à l’AFP dimanche un haut responsable du ministère de l’Education libanais. 

En outre, le rôle de l’Iran dans le conflit devient de plus en plus visible. De fait, dans la nuit du 13 au 14 avril, Téhéran frappe directement Israël en lançant 300 drones et missiles depuis son territoire, une attaque sans précédent depuis la création de l’État hébreu en 1948. Les Gardiens de la Révolution ont en effet revendiqué avoir lancé sur Israël “des dizaines de missiles balistiques”, et ont d’ailleurs affirmé que 90% des missiles avaient atteint leurs cibles.

L’Iran décide d’une offensive en réponse à une attaque aérienne sur son consulat à Damas, le 1er avril, qu’il attribue à l’Etat d’Israël. Cet assaut a tué seize personnes, dont deux généraux des Gardiens de la Révolution iranienne, ce qui a poussé le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, à promettre des représailles. Ainsi, cette escalade illustre une fois encore le risque d’une confrontation régionale généralisée.

La communauté internationale se divise

Israël a pu compter automatiquement sur le soutien des Etats-Unis: un soutien infaillible depuis sa création. Aujourd’hui, le bouclier israëlien tient majoritairement grâce à l’aide américaine. Il trouve outre-atlantique un fervent supporter, qui se qualifie lui-même de sioniste. Pourtant, depuis 1 an, une première remise en question s’est engagée du côté de Biden. L’aile gauche des démocrates pousse pour une reconnaissance de la cause palestinienne et à l’aune des élections américaines, Joe Biden et Kamal Harris ne peuvent pas s’en passer.

Dans le Moyen-Orient, l’Etat Palestinien peut compter sur de nombreux soutiens. Parmi ceux-ci, l’Iran se démarque par son soutien affirmé et son soutien armé. En effet, depuis le 7 octobre, plusieurs attaques ont été menées par les forces armées iraniennes. La dernière en date, les 200 missiles envoyés sur tout le territoire israëlien mardi dernier. En Europe, la Norvège, l’Irlande et l’Espagne ont reconnu l’Etat palestinien et ont appelé leur pair à faire de même. 

Pour ce qui est de la position française, Emmanuel Macron a condamné fermement les attaques terroristes du Hamas. La France a apporté son soutien militaire à Israël pendant près d’un an. Mais face aux ripostes de plus en plus cruelles de l’Etat hébreux, la position française s’est recentrée. Récemment, Emmanuel Macron a annoncé que la France ne livrerait plus d’armes à Israël. Ce qui lui a valu une réaction de Benjamin Netanyahu : 

«Alors qu’Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël. Pourtant, le président Macron et d’autres dirigeants occidentaux appellent maintenant à des embargos sur les armes contre Israël. Ils devraient avoir honte»

Les sociétés occidentales se divisent

Il y a quelques mois, lors des élections européennes, le sujet était déjà sur la table. Lors des présidentielles américaines, le conflit clive encore et toujours la société américaine. Pourquoi ce conflit amène-t-il une telle divergence d’opinion? 

C’est tout d’abord un conflit de génération. En France, les universités se sont saisies de la cause palestinienne. Les universités américaines ont copié ces manifestations. Alors que le soutien à Israël est de plus en plus haut pour les personnes de plus de 45 ans. Aux Etats-Unis, plus de la moitié des 18-24 ans soutiennent l’autorité palestinienne, selon Harvard/CAPS Harris.

Cependant, avec la multiplication des fronts même les Etats-Unis pourraient réduire leurs aides vers Israël. Le futur d’Israël se joue peut-être dans la prochaine élection présidentielle. Aujourd’hui, l’incertitude règne sur la signature d’un cessez-le-feu durable entre les nombreux belligérants. L’embrasement de la région semble être une hypothèse de plus en plus probable. 

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